Modifié

Procès de la BCV: la parole à la défense

Les ex-patrons de la BCV sont accusés d'avoir falsifié les comptes
La défense a demandé l'acquittement pour les six accusés
La défense a commencé mercredi à donner sa version de l'affaire des comptes manipulés à la Banque cantonale vaudoise (BCV). Ces plaidoiries, prévues sur trois jours, dénoncent des accusations sans fondement.

"Les accusés sont innocents et doivent être acquittés", a
déclaré Me Christophe Piguet. "Ce sont d'honnêtes gens qui ont agi
de leur mieux pour le bien du canton."

"En toute bonne foi"

"Ce n'est pas parce que le Parquet consacre neuf heures à un
réquisitoire qu'il arrive à démontrer quoi que ce soit", a renchéri
Me Philippe Richard. Il n'y a ni manipulation comptable, ni faux
dans les titres, ni gestion déloyale dans la conduite de la banque
durant les années 1996 à 2000.



"Les accusés ont pris des décisions commerciales, en toute bonne
foi, avec la conviction de servir les intérêts de la BCV au plus
près de leur conscience. Aujourd'hui, ils refusent de payer, car
ils sont les seuls à avoir perdu quelque chose dans l'affaire: leur
honneur, leur carrière et leur tranquillité."



ats/hof

Publié Modifié

Tour de chauffe

Cette première journée de plaidoiries de la défense a été consacrée à un tour de chauffe général.

Les avocats des six accusés, quatre anciens dirigeants et deux ex-réviseurs, reviendront jeudi et vendredi sur les responsabilités de leurs clients respectifs.

Mardi, le Ministère public avait requis seize mois de prison avec sursis contre Gilbert Duchoud, l'ex-PDG de la banque.

Il avait demandé des peines pécuniaires échelonnées entre 180 et 360 jours amende avec sursis à l'encontre des cinq autres accusés.

Le verdict devrait tomber en janvier ou février 2008.

Rapport Bernasconi démoli

Un à un, les avocats ont démoli le rapport Bernasconi.

Cette expertise bâclée et réalisée uniquement à charge a pollué l'enquête à venir de manière irrémédiable, ont-ils dit.

Elle a tétanisé les autres membres de la direction générale et du conseil d'administration qui sont devenus amnésiques.

Publié sur internet, le rapport Bernasconi a cloué au pilori les accusés.

Il les a proclamés d'emblée "archi-coupables", leur laissant des cicatrices qui ne s'effaceront peut-être jamais.

"Si on avait voulu fabriquer une erreur judiciaire, on aurait pu difficilement faire mieux", a dit Me Jacques Michod.