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L'UBS sous le feu des critiques

L'UBS mise en cause aux Etats-Unis.
Les déboires de l'UBS intéressent au plus haut point les médias
Les déboires de l'UBS dans la crise des subprimes valent leur pesant de critiques dans la presse suisse mardi, qui dénonce le management de la banque et estime que la confiance envers le no1 bancaire suisse en a pris un coup.

Certains journaux, des deux côtés de la Sarine, se demandent
d'ailleurs si le président de l'UBS Marcel Ospel doit rester en
place. Mais peu d'entre eux vont jusqu'à demander explicitement sa
démission. Pour " L'AGEFI ", "il y a quelque chose
qui choque plus que les pertes et le camouflet de devoir payer au
prix fort une recapitalisation nécessaire: la suffisance de son
management". Le journal économique dénonce une "incapacité à être
en connexion avec le marché".

Crise de confiance

La " Tribune de Genève " et " 24 heures " ne croient pas eux aux "discours
lénifiants qui accompagnent les mauvaises nouvelles". Pour les deux
quotidiens lémaniques, "Oui, l'UBS va mal. Brusquement.
Subitement". Ils critiquent aussi au passage le "mensonge
insupportable" de la Realpolitik en économie.



"L'UBS est aujourd'hui emportée par cette lame de fond de la
méfiance", écrivent encore les deux journaux. Et de souligner que
les grandes banques comme l'UBS sont "si loin des gens". Cette
confiance qui s'envole est un thème qui revient souvent dans la
presse helvétique, notamment dans le " Tages Anzeiger ".

Marcel Ospel en ligne de mire

" Le Quotidien Jurassien " écrit lui
que "le petit client de la banque, celui qui doit donner moult
garanties pour le moindre prêt demandé à l'UBS, (...) est en droit
d'estimer qu'il y a scandale dans la maison". Au final, le "QJ" n'y
va



pas par quatre chemins: "Marcel Ospel doit partir". "Tout en haut
de l'échelle, le président de l'UBS est coresponsable de ce gâchis.
Pour la crédibilité de la banque, il vaut mieux qu'il parte",
conseille donc le quotidien.



Bernois et Jurassiens s'accordent d'ailleurs sur ce point. La "
Berner Zeitung " est le seul
quotidien alémanique à demander tout à fait clairement le départ de
Marcel Ospel. Et cela malgré les déclarations du grand patron,
partout dans les gazettes alémaniques, qui annonce qu'il ne quitte
pas le navire, mais qu'il renonce à son bonus.



La " Basler Zeitung " pointe aussi du
doigt Marcel Ospel et le Conseil d'administration. Mais elle ne va
pas jusqu'à exiger sa démission. Au contraire: il doit rester et
"remettre de l'ordre dans cette débâcle". La " Neue Luzerner Zeitung " estime toutefois que la
position de Marcel Ospel est "affaiblie".



La "Neue Zürcher Zeitung" ( NZZ
) se demande de son côté si la perte de confiance des clients
privés et institutionnels peut "ébranler encore plus à terme" la
banque suisse. Le grand quotidien zurichois s'étonne en outre qu'un
tel institut financier n'ait pas réussi a mieux gérer les premiers
signes de la crise des subprimes.



ats/jh

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United Bank of Singapore?

"UBS: United Bank of Singapore?", s'interrogent "Le Temps" et le "Blick" qui ont eu la même idée quant à la déclinaison des trois lettres de la grande banque helvétique.

"Le Temps" ne craint pas spécialement "l'asiatisation" de l'UBS et se montre plutôt positif à l'arrivée de fonds singapouriens. En revanche, le journal s'inquiète pour la place financière suisse et notamment de la future baisse des rentrées fiscales. Mais également des investissements dans les emplois et dans la formation bancaire qui vont "forcément s'orienter davantage vers l'Asie".

Le "Blick" se montre plus sceptique sur cette participation asiatique et relève qu'il peut y avoir un "danger à ce que la banque tombe un jour en main étrangère". Le quotidien alémanique estime par ailleurs que le pays a connu "un deuxième Grounding de la marque Suisse", en référence à la débâcle de Swissair.