"Si les crises économiques se poursuivent - ce qui semble être le cas - il est fort probable que la seconde main prenne de plus en plus de place dans les placards", assure Audrey Millet, spécialiste de l'histoire économique et sociale de la mode, dans Le Point J. Elle insiste d'ailleurs sur l'aspect économique, qui "prend le pas" sur la prise de conscience écologique dans le choix d'acheter des vêtements déjà utilisés.
La seconde main n'est plus seulement un phénomène qui s'appuie sur des états de conscience, mais surtout sur un porte-monnaie qui se rétrécit.
Mais l'attrait croissant pour ce secteur n'a pas échappé aux marques de "fast fashion" et à leur revendeurs, à l'instar de la plateforme Zalando ou des supermarchés Auchan, en France, qui proposent leur propre service de seconde main. "C'est vraiment une aubaine pour toute l'industrie de la mode. Les grandes enseignes, il faut vraiment qu'elles se rachètent une conscience depuis la chute du Rana Plaza, au Bangladesh (en 2013, ndlr). Mais le temps que certaines modifient leur modèle économique, leur modèle de fabrication... cela prend du temps", explique Audrey Millet.
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La seconde main, un phénomène vraiment nouveau? Pourquoi le marché décolle-t-il maintenant, et qu'en est-il en Suisse?
Jessica Vial et l'équipe du Point J