Le conseil «a jugé à l'unanimité que la proposition non
contraignante d'Air France-KLM (...) était la solution appropriée
pour la sauvegarde du patrimoine de la société et pour favoriser
son redressement rapide et durable», a-t-elle indiqué.
Il demande par conséquent au ministère de l'Economie de donner
son avis dans les délais prévus, soit d'ici le 15 janvier, «en
raison de l'état critique des finances de la compagnie».
6,5 milliards d'investissement
Le gouvernement a promis de dire d'ici la mi-janvier s'il
suivait ou non l'avis du conseil d'administration de la compagnie,
ses membres étant divisés entre la proposition d'Air France-KLM et
celle de l'italien Air One.
La proposition d'Air France-KLM "est la plus adéquate sur le plan
économique et prévoit un plan significatif d'investissements, de
6,5 milliards d'euros à long terme", ajoute Alitalia.
La compagnie franco-néerlandaise s'est en outre déclarée "prête à
prendre des engagements avec l'Etat italien sur la conservation et
la valorisation de la marque et du logo Alitalia (..) et sur le
maintien d'une couverture adéquate du marché italien", indique
encore la compagnie italienne.
Elle ajoute sans plus de précision que l'impact sur l'emploi
serait "du même ordre" que le plan de survie non chiffré du
président d'Alitalia, Maurizio Prato. Le président d'Air
France-KLM, Jean-Cyril Spinetta avait évoqué 1500 suppressions de
postes au maximum.
afp/tac
1 million d'euros de perte par jour
Alitalia, dont le gouvernement italien possède 49,9% du capital, est confrontée à de lourdes pertes.
Alitalia perd 1 million d'euros par jour.
La compagnie a prévenu qu'elle devrait céder des actifs non stratégiques afin de pouvoir se maintenir en vie plus de 12 mois.
Selon la presse italienne, Air France-KLM supprimerait 2700 postes et clouerait au sol 30 à 35 avions.
Le plan d'Air One comportait pour sa part 2500 réductions de postes.
Aucun de ces chiffres n'avait toutefois été confirmé par les intéressés.
En outre, le sort d'Alitalia Servizi (maintenance et services), détenu par une holding publique et qui emploie quelque 8300 personnes, reste toujours incertain.