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Le KOF prévoit une croissance modérée

Inquiétude au Dax de la Bourse de Francfort
La crise financière n'aura pas beaucoup d'impact sur l'économie.
La croissance de l'économie suisse devrait se poursuivre, mais à un rythme moins élevé. L'industrie et la construction ont atteint leur zénith, selon l'enquête conjoncturelle du KOF.

La conjoncture s'est montrée très vive durant le deuxième
semestre 2007, a déclaré vendredi devant la presse Richard Etter,
responsable des enquêtes conjoncturelles du KOF.

La croissance dans l'industrie et la construction s'est
toutefois affaiblie. Les banques et les assurances ont même subi
une stagnation de la demande. L'hôtellerie et le commerce de détail
ont par contre profité d'une demande toujours aussi soutenue.

Impact limité de la crise

Même si la croissance économique a sans doute atteint son point
culminant, elle devrait rester soutenue, mais à un niveau moindre.
La prévision de décembre d'une croissance de 2,1% demeure réaliste,
estime Richard Etter.



Les turbulences récentes sur les marchés financiers n'ont que peu
touché les entreprises interrogées, d'après l'institut de
recherches conjoncturelles de l'EPFZ. Même les banques tablent sur
une demande accrue pour les trois premiers mois de l'année après la
stagnation du dernier trimestre 2007. Du côté des assureurs, si la
confiance a quelque peu diminué, les attentes s'avèrent globalement
positives.

Exportations difficiles

Le secteur de la construction se montre moins optimiste quant au
futur proche. Il table même sur un recul des commandes. La
détérioration du climat conjoncturel devrait également avoir des
effets sur l'emploi. En revanche, les bureaux d'architectes et
d'ingénieurs ne constatent pas de tendance à l'affaiblissement de
la demande.



Les affaires devraient demeurer favorables pour l'industrie. Le
secteur attend toutefois une légère baisse des commandes. Les
entreprises orientées vers l'exportation prévoient même une
stagnation. Le niveau des commandes reste toutefois élevé, précise
Richard Etter.



ats/kot

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USA: une récession plus longue que prévu

L'économie américaine est déjà engagée dans une récession qui sera plus douloureuse et plus longue que les précédentes, a estimé vendredi Richard Curtin, le responsable de l'enquête mensuelle Reuters-Université du Michigan sur le moral des ménages.

Les pressions inflationnistes vont persister en dépit du ralentissement des dépenses de consommation, ce qui compliquera la tâche des décideurs politiques et économiques, a-t-il ajouté dans une étude en s'appuyant sur des chiffres de l'organisation patronale Conference Board.

L'étude ajoute qu'en raison du fossé de plus en plus large entre riches et pauvres, la récession aura des conséquences disproportionnées sur les classes moyennes et les bas revenus. "L'inégalité croissante des revenus protège encore plus qu'auparavant les catégories à hauts revenus", explique-t-elle.

Mais les Américains les plus riches ne seront pas pour autant totalement épargnés, en raison de l'impact de la baisse de Wall Street sur leur patrimoine financier. Paradoxalement, la dégradation de la conjoncture incitera les ménages à épargner, ce qui ne fera qu'amplifier la crise, l'économie américaine étant de plus en plus dépendante des dépenses de consommation.