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Le directeur d'UBS Sergio Ermotti quitte la banque sur une bonne note

Le patron de l'UBS Sergio Ermotti tire sa révérence sur un bond du bénéfice au troisième trimestre
Le patron de l'UBS Sergio Ermotti tire sa révérence sur un bond du bénéfice au troisième trimestre / 12h45 / 1 min. / le 20 octobre 2020
UBS a présenté mardi des résultats très solides au troisième trimestre 2020. Ils permettent à son patron Sergio Ermotti, qui quitte son poste à la fin du mois octobre, de terminer favorablement son mandat à la tête du numéro un bancaire suisse.

"Nous avons eu des résultats extrêmement bons. Toutes les activités en ont profité, surtout aux Etats-Unis et en Asie. Je suis très satisfait. C'est le meilleur trimestre depuis 10 ans", a commenté le patron tessinois mardi dans le 12h45.

Aux commandes du groupe depuis fin 2011, il s'emparera l'année prochaine de la présidence du conseil d'administration du réassureur Swiss Re et sera remplacé à partir du 1er novembre par le Néerlandais Ralph Hamers, ex-patron du groupe bancaire hollandais ING.

>> Lire à ce sujet : Qui est vraiment Ralph Hamers, le nouveau directeur général d'UBS?

Alors que l'économie est affaiblie par la pandémie de Covid-19, Sergio Ermotti quitte le géant bancaire sur une solide performance, soutenue par des apports exceptionnels et une bonne tenue des marchés. La banque aux trois clés a vu son produit d'exploitation bondir de 26,1% sur un an à 8,9 milliards de dollars entre juillet et fin septembre, alors que les charges opérationnelles ont gonflé de 10,7% à 6,4 milliards, a-t-elle détaillé mardi.

Mieux que prévu

L'établissement zurichois a également enregistré une envolée de sa rentabilité, le résultat d'exploitation bondissant de 91,7% à 2,6 milliards de dollars. Le bénéfice net a quant à lui été multiplié par près de deux à 2,1 milliards. Fin septembre, les avoirs sous gestion atteignaient 3807 milliards de dollars, en hausse par rapport aux 3588 milliards de fin juin.

Ces chiffres clés sont nettement meilleurs qu'anticipé par plusieurs analystes. Le groupe a néanmoins profité sur la période d'apports exceptionnels d'un total de 957 millions de dollars provenant notamment de la vente de sa participation dans Fondcenter et de droits de propriété intellectuelle, ainsi que de biens immobiliers.

Dans la gestion de fortune, son coeur de métier, le groupe a vu le bénéfice avant impôts enfler de 18% à 1,1 milliard de francs, porté par l'Asie et les Amériques. L'afflux net d'argent frais a atteint 1,4 milliard, en retrait marqué par rapport aux 9 milliards engrangés au deuxième trimestre.

Actionnaires gâtés

Forte de ces résultats, UBS prévoit de gâter ses actionnaires. Le versement de la deuxième tranche du dividende de 0,365 dollar prévu au titre de 2019 doit intervenir le 27 novembre. La banque s'est également engagée à redistribuer son capital excédentaire et déjà mis de côté 1 milliard de dollars pour le dividende 2020.

L'établissement de la Paradeplatz a par ailleurs provisionné 1,5 milliard de dollars supplémentaires pour d'éventuels rachats d'actions. "Nous allons continuer à reverser aux actionnaires le capital excédentaire", a insisté Sergio Ermotti lors d'une conférence téléphonique.

ats/vic

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"Pas nécessaire" de provisionner des fonds pour l'affaire Julius Bär

Au sujet de la demande de dommages et intérêts réclamée à la grande banque par Julius Bär, le patron d'UBS Sergio Ermotti a été clair: il pense qu'il y a des objections "substantielles" à cette demande et ne voit donc pas la nécessité de provisionner des fonds.

Fin septembre, Julius Bär avait perdu un procès devant le Tribunal fédéral. La banque de gestion de titres devra payer environs 150 millions de francs à l'office allemand de la réunification. L'affaire était liée à la banque Cantrade, acquise en 2005 par Julius Bär dans le cadre du rachat de Bank Ehingher & Armand à UBS.

>> Plus de détails dans notre article : Julius Bär doit payer 150 millions pour des fonds de l'ex-RDA