Il aura fallu deux ans aux TV françaises pour sortir Salto, leur service payant de vidéos à la demande. L’objectif est simple: reprendre les parts de marché grappillées par les services américains de streaming, Netflix et Amazon en tête.
Mais également aller chercher des utilisateurs qui ont progressivement délaissé la télévision.
Salto mise notamment sur les feuilletons des grandes chaînes, comme "Plus belle la vie" ou "Demain nous appartient". Des émissions qui pourraient être visibles deux jours avant leur diffusion à la télévision. On y trouvera également des films, des séries pour les enfants et des informations.
Progressivement, la plateforme détenue par TF1, M6 et France Télévisions souhaite diffuser du contenu exclusif. Salto ne renonce pas à la télévision, puisqu’une vingtaine de chaînes sont disponibles. Mardi matin, il était impossible de se connecter depuis la Suisse.
Une forte concurrence
Le pari s’annonce toutefois compliqué pour les grands groupes de l’audiovisuel français. Avec le confinement, la population s'est déjà massivement abonnée aux services de vidéos existants.
Il s’agit également de persuader les spectateurs de payer pour des feuilletons qu’ils ont l’habitude de voir gratuitement à la TV. Et il y a le prix: 7 euros par mois (7,5 francs suisses), ce qui correspond à l’offre française de son concurrent Disney+, à la différence près que Mickey vous permet de connecter simultanément quatre écrans.
Pascal Wassmer
Aussi en Suisse
En Suisse aussi, il est possible depuis ce week-end de voir certaines productions de la RTS avant leur diffusion à la télévision, sur la plateforme RTSplay.
A noter que la SSR devrait lancer d’ici la fin de l’année, son service Play Suisse qui présentera des films, séries et documentaires issus de toutes les régions, avec des sous-titrages dans les langues nationales.