Le SMI, qui avait affiché des hausses quatre années durant, a
perdu du terrain en 2007 pour la première fois depuis 2002. Mais la
perte n'est pas importante si on considère les gains des deux
années précédentes: +33% en 2005 et +16% en 2006.
Cette année, le SMI a évolué entre
un plus bas de 8080 points à la mi-novembre et un plus haut de 9548
points début juin, ni plus ni moins que son record historique.
Reste que sur l'année, la tendance a été marquée par une évolution
en dents de scie, avec un premier décrochage passager en
février-mars.
La plongée du subprime
Après le regain d'avril-mai, le contexte s'est détérioré en été
avec l'émergence de la crise du crédit immobilier aux Etats-Unis
(subprime). Le rebond du début de l'automne n'a constitué qu'un feu
de paille avec ensuite la multiplication des annonces de
dépréciations massives des banques en raison de leur
exposition.
Les turbulences des valeurs bancaires, en premier lieu l'UBS, ont
tiré vers le bas les marchés financiers, avec un fond touché peu
après la mi-novembre.
En ce dernier jour de l'année, la volatilité est restée contenue.
Après un début plus faible, les indices ont viré au vert vers midi,
avant de reperdre un peu de terrain dans l'après-midi.
Pointures à la peine
La pression est venue des Etats-Unis où Wall Street a reperdu
ses gains initiaux après des données conjoncturelles peu
encourageantes. L'indice des achats de managers de Chicago a
progressé, mais les ventes de maisons neuves ont fortement
reculé.
La pondération relativement élevée des deux grandes banques au
SMI, UBS (-29%) et Credit Suisse (-11%), et la faiblesse des poids
lourds pharma Novartis et Roche (-11% chacun) ont empêché l'indice
d'afficher un bon résultat, comme par exemple celui de la Bourse
allemande, où le DAX a gagné un bon 22% cette année.
ats/boi
Les tops
Sur l'ensemble de l'année, c'est ABB (+49%) qui a affiché la plus forte performance.
Les trois autres plus fortes progressions reviennent à Julius Bär (+39%), Lonza (+30%/SLI) et Syngenta (+28%).
Au SLI, Kühne+Nagel (+22%), Petroplus et Logitech (chacune +18%) ont également fortement progressé cette année.
Les flops
Les plus gros flops de l'année ont été réalisés par Clariant (-41%), Ciba (-35%) et, dans le sillage de la crise financière, par UBS (-29%).
Adecco (-26%), Swiss Re (-22%) et Credit Suisse (-20%) ont également fortement reculé sur l'année.