L'Office fédéral de la santé publique a rendu le port du masque sanitaire obligatoire dans tous les espaces fermés, y compris dans les télécabines. Un accessoire de plus à l'attirail habituel dont il faudra se munir cet hiver pour faire du ski.
Et qui dit nouveau produit, dit nouveau marché. Les entreprises se livrent déjà une concurrence féroce pour gagner rapidement des parts de cette clientèle.
Fabrication en Chine
Parmi elles, l'entreprise valaisanne Texner, qui fabrique des objets personnalisés, s'est rapidement positionnée: "Cet été, en allant me promener avec mes enfants en montagne et en mettant un masque à ma fille, j'ai réalisé que cela allait être compliqué de mettre un masque cet hiver, avec un casque et des moufles", raconte Stany Fardel, directeur de Texner, samedi dans le 19h30.
L'entrepreneur a donc innové et lancé la production de son nouveau produit. Pour rendre les tours de cou compatibles, Texner a simplement rajouté une poche où l'on peut y glisser un masque trois plis classique. L'usine située à Nanjing en Chine tourne actuellement à plein régime, avec quelque 15'000 tours de cou et masques sanitaires de ski en fabrication.
25% du chiffre d'affaires
Ces protections hivernales sont un pari pour rattraper les pertes économiques dues à la crise sanitaire.
L'entreprise Hä?wear basée à Viège (VS) entend assurer 25% de son chiffre d'affaires avec ses tours de cou labellisés. Ces vêtements se démarquent en intégrant directement le filtre anti-Covid dans leur conception. Et les commandent sont déjà là: "Les clients sont des particuliers, mais aussi des entreprises et des offices de tourisme valaisans. L'Ecole suisse de ski est aussi venue demander une collaboration", explique Sebastian Bumann, le directeur marketing de Hä?wear.
La start-up Muntagnard, basée à Zurich, s'est elle aussi lancée dans la production de tours de cou d'hiver. Selon Dario Pirovino, son cofondateur, elle rentre déjà dans ses frais: "C'est réjouissant de voir le grand intérêt des clients qui ont pré-commandé ce produit sur notre site. Et aujourd'hui on a amorti les coûts de développement,"
Sur ce nouveau marché, le premier arrivé est le premier servi. Mais l'innovation et le prix, qui varie jusqu'à une quarantaine de francs, feront la différence.
Estelle Braconnier/fme