Le marché du travail américain a donné de gros signes
d'essoufflement en décembre, avec seulement 18'000 créations
d'emplois et un bond du chômage à 5% de la population active, des
chiffres largement en deçà des espérances.
Publié une heure avant l'ouverture de la Bourse de New York, le
rapport a inversé la tendance des indices boursiers européens qui
sont tous partis en très nette baisse.
Recul de croissance
En clôture, Londres s'est replié de 2,02%, Francfort de 1,26% et
Paris de 1,79%. La plus forte baisse a été enregistrée à Stockholm,
où la Bourse a reculé de 3,42%. La Bourse suisse a quant à elle
cédé 2,27%. Dans la matinée, Tokyo avait déjà clôturé en baisse de
4,03% après quatre jours de fermeture pour le Nouvel An.
Wall Street a fini en forte baisse aux Etats-Unis. L'indice Dow
Jones a abandonné 1,96% ou 256,54 points à 12'800,18 points.
«Les investisseurs sont de plus en plus nombreux à penser que la
croissance américaine va être en territoire négatif cette année, et
il est logique que cela fasse plonger les marchés actions», a
commenté René Defossez, stratège chez Natixis.
La première semaine de l'année 2008 se termine ainsi sur une série
de mauvaises nouvelles pour les marchés: craintes d'une récession
sur l'économie américaine déjà alimentées mercredi par un indice
ISM de l'activité industrielle marquant un ralentissement, niveau
record atteint par le baril de pétrole.
ats/cab/ant
Pétrole toujours autour des 100 dollars
Les cours du pétrole ont très légèrement reculé vendredi, marquant une pause au lendemain d'une journée historique ayant vu le brut new-yorkais dépasser 100 dollars le baril (100,09 USD), galvanisé par une nouvelle chute des stocks américains, des tensions géopolitiques et une forte spéculation.
A New York, le «light sweet crude» s'échangeait à 98,78 dollars à la mi-journée, en baisse de 40 cents par rapport à la clôture de la veille.
A Londres, le Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 97,38 dollars, en baisse de 22 cents à la même heure. Jeudi également, il a battu un nouveau record en se hissant jusqu'à 98,50 dollars le baril.
«Nous supposons qu'après l'escalade spectaculaire de mercredi, les marchés peuvent faire une pause, sachant que les chiffres de jeudi sur les réserves américaines n'ont pas fourni l'étincelle suffisante pour catapulter les prix (franchement) au-dessus du seuil de 100 dollars», a commenté Ed Meir, analyste de MF Global.