Toujours malmené par ce flot de
nouvelles moroses, l'indice Swiss Market Index (SMI) des 20 valeurs
vedettes de la Bourse suisse a continué à prendre de la gîte
mercredi. A la clôture, il avait perdu 1,59% ou 126,40 points par
rapport à mardi, à 7847,52 points. L'indice élargi Swiss
Performance Index (SPI) a cédé 1,65% à 6356,56 points.
Morosité mondiale
Les bourses européennes ont également clôturé en baisse. Londres
a perdu 1,37%, Francfort 1,25% et Paris 0,48%, poursuivant la
descente amorcée la veille et retrouvant au mieux leur niveau
d'août dernier, au plus fort des craintes sur la crise des crédits
hypothécaires à risque.
La morosité frappait également Bruxelles (-2,54%), Lisbonne
(-1,94%) Amsterdam (-1,69%), Madrid (-0,92%), tandis que Prague
chutait de 3,09% et que Vienne repassait sous les 4000 points pour
la première fois depuis octobre 2006 (-2,61%).
Très forte chute en Asie
Auparavant, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé sur
une très forte chute de 3,35%, au plus bas depuis octobre 2005,
tandis que Hong Kong a dévissé de 5,4% et Shanghai - habituellement
plus déconnectée de l'économie américaine - a cédé près de 3%.
Bombay a lâché 3%, Séoul 2,4%, Sydney 2,5%, Kuala Lumpur 3,5% et
Singapour 3,05%, alors que Taïpeh s'est contracté de près de 3% et
Jakarta de plus de 5%.
La Bourse de New York a quant à elle clôturé en baisse après une
séance fort volatile, partagée entre les résultats décevants du
leader mondial des composants technologiques Intel et les pertes
limitées de la banque d'affaires JP Morgan.
Le Dow Jones a perdu 0,27% et le Nasdaq 0,95%. Le Dow Jones
Industrial Average (DJIA) a reculé de 34,14 points à 12'466,97
points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de
23,00 points à 2394,59 points.
agences/kot/cer
Rumeurs et mauvaises nouvelles
Les rumeurs d'une éventuelle réunion d'urgence de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont pesé sur le dollar qui s'est replié face à l'euro et a atteint son plus bas niveau face au yen depuis deux ans et demi, accélérant le mouvement de recul à Tokyo, inquiet pour les exportations japonaises.
Le géant financier américain Citigroup avait annoncé mardi que ses pertes au 4e trimestre étaient près de deux fois plus importantes que ce qui était attendu, en raison de la crise du marché du crédit.
Le gouvernement américain a en outre annoncé le plus mauvais chiffre pour les ventes de détail depuis six mois, alimentant encore les craintes de voir la plus grande économie du monde glisser vers la récession.
Gains de 2007 effacés aux Etats-Unis
La bourse de New York, la première place mondiale, a effacé mercredi tous les gains péniblement accumulés en 2007.
Le Dow Jones, l'indice vedette de la cote, a perdu 6,57% depuis le début de l'année. Il est désormais revenu à plus de 1800 points de son record absolu (14'198,10 points) établi le 11 octobre 2007.
Le Nasdaq, sur lequel sont essentiellement cotées des valeurs technologiques, a reculé jusqu'à 2361,22 points, contre 2415,29 points au 31 décembre 2006. Depuis le 1er janvier, ses pertes atteignent 10,97%. La place électronique, qui est devenue l'an dernier la première bourse américaine par le volume des actions traitées, est loin des 2859,12 points établis le 31 octobre 2007.