L'impact de la crise pandémique sur le marché du travail suisse reste donc limité. La plupart des économistes s'attendaient à ce que le taux de chômage soit un peu plus élevé. Corrigé des facteurs saisonniers, le taux est même passé de 3,4 % à 3,3 %.
Sur le plan cantonal, Genève et le Jura affichent les taux les plus élevés, tandis qu'Appenzell Rhodes Intérieures devient le modèle à suivre. Boris Zürcher, responsable de la direction du travail au SECO, prévoit toutefois "qu'il y aura des licenciements, mais pas de vague" de suppression de postes.
Haut taux dans l'hôtellerie et la restauration
Au total, 149'118 personnes en Suisse étaient inscrites comme chômeurs auprès des Centres régionaux de placement en octobre. Cela représente 558 de plus que le mois précédent, selon le SECO. Par rapport au même mois de l'année dernière, la hausse s'avère cependant très forte (+46,6%), soit 47'434 personnes. Avant l'éclatement de la pandémie, le taux se situait à 2,2%.
Chez les 15 à 24 ans, ce chiffre est tombé à 3,3%, contre 3,6% le mois précédent. Les taux des 25 à 49 ans (3,4%) et des 50 à 64 ans (3,0%) sont restés inchangés par rapport au mois précédent.
Dans la période sous revue le taux de chômage a atteint 8,1% dans l'hôtellerie et la restauration et 7,5% dans le domaine des montres. A l'opposé, c'est dans le secteur d'agriculture, de la sylviculture et de la pêche que le taux est le plus bas (1,1%). Mais aussi dans la production et distribution d'énergie (+1,3%), dans l'administration publique et les assurances sociales (+1,6%) ainsi que dans l'enseignement (+1,8%).
ats/vajo
Taux de chômage dans les cantons romands
Vaud: 4,5% (-0,1)
Genève: 5,2% (inchangé)
Fribourg: 3,4% (inchangé)
Valais: 3,3% (+0,2)
Neuchâtel: 4,8% (-0,1)
Jura: 5,2% (+0,2)
Berne: 2,6% (inchangé)