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Credit Suisse tire son épingle du jeu

Contrairement à l'UBS, Credit Suisse a géré la crise du subprime.
Contrairement à l'UBS, Credit Suisse a géré la crise du subprime.
Malgré la crise du subprime, la deuxième banque du pays a dégagé un bénéfice record de 8,55 milliards de francs en 2007, en hausse de 3%. Les produits nets ont atteint 36,13 milliards, également en hausse de 3%.

"J'ai le plaisir d'annoncer des résultats records pour 2007, que
nous avons obtenus dans un contexte extrêmement difficile", a
déclaré le président du conseil d'administration de la banque Brady
Dougan mardi dans un communiqué.

Le bénéfice était certes plus élevé l'année précédente (11,3
milliards), mais incluait un résultat des activités abandonnées de
3 milliards, ajoute le texte. La gestion de fortune a poursuivi sa
croissance et la banque d'investissement est restée rentable,
tandis que la gestion institutionnelle subissait une perte à cause
de diminutions de valeur.

Dividende de 2,5 francs

Les actionnaires du Credit Suisse toucheront moins d'argent sur
2007 que sur 2006. Le conseil d'administration proposera à
l'assemblée générale du 25 avril un dividende en espèces de 2,50
francs.



Ce montant est amélioré par rapport aux 2,24 francs de 2006, mais
les actionnaires avaient bénéficié l'an dernier aussi d'un
remboursement de valeur nominale de 0,46 franc par titre. Mais
l'exercice était alors gonflé par les recettes de la vente des
activités d'assurance, précise la banque mardi.

Optimisme pour 2008

Reste que le Credit Suisse table sur une rentabilité durable
grâce à sa gestion serrée des risques, et se voit bien parti pour
l'exercice en cours. Le groupe pense réaliser une performance
supérieure, même au travers des cycles du marché.



"Notre performance en 2007 nous donne une solide assise pour
2008", explique Brady Dougan. La base de revenus est selon lui bien
diversifiée, tant au niveau sectoriel que sur le plan géographique.
Et les perspectives de croissance sont jugées bonnes pour les
différents secteurs.



ats/sun/boi

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Mieux que l'UBS

Le Credit Suisse a ainsi mieux su garder le cap que l'UBS dans la tempête qui a frappé les marchés financiers l'an passé.

Reste que l'institut a lui aussi dû effectuer des correctifs de valeur, à hauteur de 2,92 milliards de francs.

Dans la banque d'affaires (Investment banking), ils se sont chiffrés à 2 milliards et à 920 millions dans la gestion d'actifs institutionnels (Asset management).

A titre de comparaison, l'UBS, nettement plus touchée par la crise des crédits américains, a annoncé des dépréciations d'actifs pour plus de 20 milliards de francs pour sa banque d'affaires en 2007.

La première banque suisse a annoncé au début du mois une perte de 4,4 milliards de francs pour l'année passée.

Pour le seul 4e trimestre, la perte s'élève à au moins 12,5 milliards.

La première banque du pays a en effet flambé plus de 20 milliards de francs dans la crise hypothécaire américaine.

Les actionnaires ont donc été invités à renoncer à un dividende en numéraire au profit d'un dividende en actions.

L'UBS avait réussi une excellente année 2006, avec un bénéfice de 11,5 milliards de francs.

Cette année, la banque a donc gagné près de 18 milliards de moins.

L'UBS annoncera ses chiffres exacts ce jeudi 14 février.

Action en hausse

Le titre du Credit Suisse a clôturé en hausse de 2,5% à 57,50 francs. En cours de séance toutefois, l'action a perdu jusqu'à 5%, avant de se reprendre avec le reste du marché.