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UBS: 20 milliards de dépréciations en 2008?

Le temps est encore à l'orage pour la première banque de Suisse
Le temps est encore à l'orage pour la première banque de Suisse
L'UBS suscite toujours la plus vive inquiétude. La publication d'une étude de Citigroup annonçant des dépréciations allant jusqu'à 20 milliards de francs en 2008 a accentué la chute du titre en bourse vendredi.

Les experts de Citigroup n'ont fait que renforcer le sentiment
que l'UBS n'est de loin pas tirée d'affaire, elle qui affiche pour
l'heure selon ses chiffres une exposition supérieure à 27 milliards
aux effets de la crise du subprime. La dépréciation est la
constatation comptable d'une moins-value probable sur un élément
d'actif.

Selon eux, la banque pourrait encore devoir déprécier jusqu'à 20
milliards de francs. Ce montant, qui fait suite aux plus de 21
milliards de francs déjà inscrits dans les comptes 2007, est lié à
une exposition élargie à plus de 80 milliards de dollars englobant
le subprime et d'autres crédits. Citigroup articule une somme
minimale de 12 milliards de francs de dépréciations à attendre
cette année.

Recapitalisation suffisante?

L'inquiétude demeure plus que jamais ancrée que l'UBS doive
encore éponger des dépréciations correspondant au total de son
exposition. Un cas de figure qui nécessiterait une recapitalisation
plus importante encore que les 13 milliards de francs demandés à
deux gros investisseurs le 27 février à l'occasion d'une assemblée
générale extraordinaire. Dans ce contexte, les investisseurs
continuent à privilégier l'action Credit Suisse.



La deuxième banque helvétique a dégagé l'an dernier un bénéfice
net record de 8,55 milliards de francs et n'a que peu subi la crise
du subprime, étant sortie de ce marché avant que la tempête
n'éclate.



ats/tac

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Succession de Marcel Ospel: tâche ardue

Le Tages Anzeiger révèle ce vendredi que celui qu'on considérait comme le successeur le plus sérieux de Marcel Ospel jette l'éponge.

Philipp Hildebrand, No°2 au directoire de la Banque nationale, a fait savoir hier qu'il ne voulait pas changer de job et qu'il restait à son poste.

La succession de Marcel Ospel s'avère donc difficile. D'autant que selon le Tagi, la commission fédérale des banques fait pression sur l'UBS pour qu'elle trouve un remplaçant suisse. Or, trouver une personne au passeport à croix blanche, qui ait de l'expérience dans la banque internationale et qui ne soit pas impliqué dans la débâcle de l'UBS devient de plus en plus ardu.

Chute du titre

Le cours de l'action UBS a continué de perdre du terrain vendredi, pesant lourdement sur l'indice des valeurs SMI.

Le titre de la première banque suisse a perdu un tiers de sa valeur depuis le début de l'année et la moitié en l'espace d'un an.

A 16h00 heures, l'action UBS s'échangeait au cours de 36,10 francs, en baisse de 3,6% par rapport à la clôture de la veille, elle-même en baisse de 8,3% par rapport à l'ouverture jeudi matin.

Selon les analystes financiers, les investisseurs craignent que la grande banque subisse de nouvelles pertes.