«Le recul du bénéfice était prévisible», a expliqué Herbert
Bolliger, président de la direction générale, mercredi devant la
presse à Zurich. Des revenus financiers extraordinaires avaient en
effet marqué l'exercice 2006, notamment le produit de la vente de
la participation dans Generali pour 69 millions de francs.
Moins bien que Coop
Migros a toutefois fait moins bien, en termes de progression,
que son principal concurrent Coop. Son dauphin bâlois a lui dégagé
un bénéfice net en hausse de 12,9% l'an dernier, à 350 millions de
francs.
Herbert Bolliger a encore parlé de «résultat solide» en évoquant
2007. A ce titre, il cite la progression enregistrée au niveau
opérationnel. Le résultat d'exploitation (EBIT) a bondi de 10,1% à
1,04 milliard. Cette performance s'explique par les diverses
mesures prises au niveau de l'optimisation des coûts.
«Les réductions de prix aux clients ont pu être partiellement
reportées sur les fournisseurs tiers et l'industrie Migros», a
expliqué Herbert Bolliger. Les coûts plus élevés, en raison
notamment des hausses de salaires, ont pu être compensés par des
améliorations de l'efficacité tout au long de la chaîne de création
de valeur, a-t-il ajouté.
Baisses de prix
Déjà connu, le chiffre d'affaires du groupe s'est accru de 6,2%
pour atteindre le record de 22,7 milliards de francs. Les ventes
dans le commerce de détail ont elles augmenté de 5,9% pour
s'établir à 18,5 milliards. Denner a contribué à cette croissance à
hauteur de 688 millions de francs, soit les ventes réalisées au
cours des mois d'octobre à décembre 2007. Le rapprochement avec le
hard-discounter est un «jalon important que Migros a posé l'an
dernier afin de garantir la croissance durable», a réitéré Herbert
Bolliger.
Tout comme Coop, Migros a consenti à des baisses de prix l'an
dernier pour un montant de plus de 100 millions de francs. Ces
mesures ont induit une réduction moyenne des prix de 1,2%, alors
que les prix moyens en Suisse renchérissaient de 0,7%, a souligné
Herbert Bolliger.
ats/sun
L'apport de Denner
Grâce au rachat de Denner, Migros a pu accroître sa part de marché de 17,9 à 18,4%. La hausse est encore plus nette dans le secteur alimentaire, où elle est passée de 23,9 à 25,1%.
Sur le front de l'emploi, Migros a augmenté ses effectifs de 3,9% l'an dernier pour atteindre un total de 82'712 collaborateurs.
Cette hausse provient de l'intégration pour la première fois de Denner et de la Banque Migros dans le périmètre de consolidation. Sans ces deux éléments, l'effectif du personnel accuserait en réalité une baisse de 2%, à l'instar de la tendance observée ces dernières années.
Un avenir solide et tout en qualité
Pour affronter au mieux l'avenir, Migros entend jouer la carte du «bien-être», en s'affirmant comme l'entreprise qui contribue le plus à l'amélioration de la qualité de la vie.
Le géant orange s'affiche soucieux de maintenir l'équilibre entre les contingences économiques, écologiques et sociales.
L'année 2008 a débuté dans d'excellentes conditions, a précisé le groupe. Denner a notamment maintenu son rythme de croissance élevé.
Migros table pour l'exercice en cours sur une croissance de près de 10%, en raison de la reprise de Denner et de l'expansion des surfaces de vente de quelque 50 000 m².
Le groupe prévoit d'atteindre une croissance organique de 2% dans ses activités traditionnelles.