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L'euro, le brut et l'or: encore des records

L'or noir a perdu près de 50 dollars en deux mois
L'or noir rejoint l'or jaune dans les valeurs refuges appréciées.
Les cours de l'euro, du pétrole et de l'or ont atteint lundi de nouveaux niveaux record alors que les marchés boursiers décrochaient. L'euro s'est approché de 1,53 dollar, le brut de 104 dollars et le métal jaune de 990 dollars.

L'euro s'est hissé jusqu'à 1,5274 dollar vers 16h00, enfonçant
ainsi son précédent sommet historique de 1,5239 dollar qu'il avait
établi vendredi. Vers 18h00, il se repliait par rapport à son
nouveau sommet, retombant à 1,5182 dollar.

Le nouveau pic de l'euro a suivi des propos d'un responsable de
la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ont conforté les attentes
d'une poursuite de la baisse des taux d'intérêt aux Etats-Unis. Ce
responsable, Charles Plosser, qui préside la banque de Réserve
fédérale de Philadelphie, a estimé que les turbulences sur les marchés financiers pouvaient justifier des taux
exceptionnellement bas, mais qu'ils devraient ensuite remonter une
fois la situation stabilisée.

Affaiblissement face au franc

Face au franc, la monnaie unique a en revanche confirmé sa
tendance à l'affaiblissement, cotant 1,5838 franc vers 18h00,
contre 1,60-1,61 franc la semaine passée. Le dollar se reprenait
lui quelque peu pour remonter un peu en dessus de 1,04 franc, après
avoir tutoyé 1,03 franc précédemment.



La monnaie unique européenne ne cesse de voler de record en
record. Elle avait franchi mardi la barre symbolique de 1,50 dollar
pour la première fois depuis son lancement en 1999 et a poursuivi
son ascension les jours suivants.

L'or noir aussi

Les prix du baril de pétrole ont également établi de nouveaux
records lundi à New York (103,95 dollars) et à Londres où le baril
a dépassé pour la première fois les 102 dollars (à 102,29 dollars),
dans le sillage de la dégringolade du dollar. La chute du dollar,
monnaie dans laquelle est vendu le brut, le rend moins cher aux
investisseurs munis d'autres devises, estiment les analystes. En
sus, l'instabilité des Bourses incite les investisseurs à chercher
un havre de paix, qu'offrent les marchés des matières
premières.



En résumé, la situation demeure inchangée par rapport aux derniers
mois: face à la faiblesse du dollar, les fonds spéculatifs arrivent
et donnent un coup de fouet au marché. Par ailleurs, les
investisseurs s'interrogent sur la décision que va prendre
l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sur son
niveau de production au terme de sa réunion, qui débute mercredi à
Vienne.



agences/het

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Matières primaires stimulées

Troisième record de la journée, l'once d'or a atteint 989,54 dollars l'once sur le London Bullion Market, tandis que l'once d'argent touchait un nouveau plus haut depuis son record de janvier 1980 (38,26 dollars) en dépassant les 20 dollars pour atteindre 20,59 dollars.

La glissade du billet vert a stimulé la demande de matières premières, comme l'or et l'argent, libellées en dollars, donc moins chères pour les investisseurs disposant d'autres devises.

Les prix de l'or ont aussi été soutenus par la persistance des problèmes d'alimentation électrique en Afrique du Sud, qui ont perturbé la production dans les mines du pays. Les observateurs anticipent un record à 1000 dollars dans les prochains jours ou les prochaines semaines au plus tard.

Le dollar au plus bas

Plombé par un flot continu d'indicateurs médiocres et la perspective d'une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), le dollar enchaîne depuis plusieurs mois les plus bas face à l'euro qui bénéficie, lui, de l'inflexibilité de la Banque centrale européenne (BCE).

La Fed avait déjà baissé son principal taux directeur de 1,25 point de pourcentage en janvier, faisant passer le loyer du billet vert sous celui de l'euro (avec des taux à 4% en zone euro contre 3% aux Etats-Unis).