La branche a pourtant écoulé 29'206 tonnes de sucreries, soit
une progression de 2,1% en comparaison avec l'année précédente, a
indiqué lundi Biscosuisse, l'association suisse des industries de
biscuits et de confiserie.
La statistique compte surtout les bonbons au sucre cuit, mais
aussi les pâtes de fruits, boules de gomme, caramels mous et
dragées. Le marché a souffert d'une demande helvétique terne: la
consommation moyenne par habitant a diminué de 100 grammes à 3,4
kilos.
Importations accrues
Les habitants de la Suisse ont dégusté au total quelque 26'500
tonnes de friandises. La part des produits fabriqués sur place a
régressé pour passer sous la barre des 30%, et les importations
forment désormais près des trois quarts du volume.
L'industrie helvétique a contribué à la consommation indigène à
hauteur de 7370 tonnes (-8,9%). Son chiffre d'affaires réalisé dans
le pays a reculé de 6,5% à 102 millions de francs.
Apprécié en Allemagne
Du côté des exportations, les ventes ont été plus dynamiques,
grimpant de 6,4% à 21'836 tonnes. Mais le chiffre d'affaires a
stagné à 225 millions de francs, freiné par des effets monétaires
négatifs (renforcement du franc vis-à-vis de l'euro).
Les gourmands Allemands mangent toujours un bonbon suisse sur
quatre. Les Américains en absorbent un sur cinq, suivis des
Français et des Néerlandais au classement des clients les plus
assidus dans le monde.
La branche, qui emploie environ 800 personnes, compte poursuivre
sa croissance au niveau des exportations cette année. Elle espère
donc que l'impact des devises sera plus positif à l'avenir.
Moins d'appétit pour le chocolat
A noter que le chocolat helvétique a lui aussi suscité moins
d'appétit que d'habitude, avec des ventes en baisse pour la
première fois en six ans. Même les habitants de la Suisse ont moins
mangé: en moyenne, chacun a dégusté 11,7 kilos de chocolat,
renonçant à 700 grammes de douceur comparé à l'année d'avant, selon
les chiffres publiés la semaine passée.
ats/ak