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Fraude fiscale: plus d'inspecteurs?

levrat
Christian Levrat juge insuffisant le nombre d'inspecteurs.
Pour lutter contre la fraude fiscale, le parti socialiste veut porter de 20 à 100 le nombre des inspecteurs fiscaux de la Confédération. C'est ce que préconise dans la presse dominicale son président désigné Christian Levrat.

Sa proposition fait suite au scandale d'évasion fiscale en
Allemagne. Le futur président du PS juge le nombre des inspecteurs
fiscaux fédéraux insuffisant. Ces derniers doivent s'occuper des
gros cas de fraudes, en complément des cantons qui disposent
d'environ un millier de réviseurs et contrôleurs.

Christian Levrat estime que l'engagement d'inspecteurs
supplémentaires est rentable: pour quelque 20 millions de francs
investis, les rentrées fiscales supplémentaires pourraient
atteindre environ 180 millions.

Exemple suisse à suivre?

Par ailleurs, Hans-Rudolf Merz rejette une nouvelle fois les
attaques contre le secret bancaire suisse lancées après l'affaire
de fraude. Dans le journal "Sonntag", le grand argentier de la
Confédération affirme cependant avoir une certaine compréhension
pour un ministre des finances à la recherche de substrat fiscal,
avant d'ajouter: "mais notre secret bancaire a sept vies."



Le chef du Département fédéral des finances considère le secret
bancaire comme l'expression du credo libéral de la vie privée. Il
estime qu'il a fait ses preuves sur le plan international et que la
moralité fiscale des Suisses est très élevée.



Pour Hans-Rudolf Merz, l'Union européenne pourrait prendre exemple
sur la Suisse en étudiant l'introduction d'un secret bancaire. Il
rejette les critiques de son homologue allemand Hans Eichel: la
Suisse a fait le ménage chez elle alors que l'Allemagne n'a pas
encore totalement appliqué les directives contre le blanchiment
d'argent.



ap/swisstxt/tac

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Les Suisses tiennent au secret bancaire

Les Suisses soutiennent massivement le secret bancaire. Selon un sondage publié dans "Le Matin Dimanche", 73% des Helvètes veulent le maintenir malgré les attaques venues d'outre-Rhin.

En outre, ils s'opposent à 64% à la méthode utilisée par Berlin (payer grassement un informateur) pour contourner le secret bancaire du Liechtenstein, une pratique qui a conduit à la révélation de la fraude fiscale qui secoue l'Allemagne.

Paradoxalement, les Suisses comprennent néanmoins la colère des Allemands (64%) et estiment que les banques helvétiques ne devraient pas accueillir l'argent des étrangers les yeux fermés (59%).