Vers 19h30, à la fin de la séance du New York Mercantile
Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en
avril cédait un peu de terrain mais gagnait encore 1,20 dollar à
109,95 dollars. Le baril de Brent à Londres a lui aussi battu un
record, en atteignant 106,39 dollars durant l'après-midi.
Les cours de l'or noir ont repoussé plus loin leurs sommets,
parallèlement à une nouvelle chute du dollar qui pousse les
investisseurs vers les marchés de matières premières. Le dollar est
ainsi tombé jusqu'à 1,5570 dollar pour un euro, un plancher
historique (lire ci-contre). L'effondrement du
dollar a pris le pas sur l'annonce d'une reconstitution des stocks
de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Hausse mécanique
Le pétrole étant vu comme une couverture contre l'inflation et
un moyen de diversifier des portefeuilles plombés par la baisse des
marchés d'actions, les cours sont enflammés par la dépréciation du
dollar, dont la descente continue entretient quasi mécaniquement
les hausses de prix.
A la mi-journée, l'attention du marché s'était pourtant brièvement
détournée du dollar pour se concentrer à nouveau sur l'offre et la
demande, après l'annonce d'un rebond de 6,2 millions de barils des
stocks américains de brut la semaine achevée le 7 mars. Les cours
sont ainsi descendus jusqu'à 107,09 dollars à New York et ils ont
touché 104 dollars à Londres vers 15h30, dans la foulée de ce
rapport.
Cette reconstitution des réserves de brut a dépassé les pronostics
de analystes, qui tablaient sur une augmentation de seulement 1,7
million de barils. Les réserves d'essence ont continué de se
reconstituer de 1,7 million de barils. Les stocks de produits
distillés ont, eux, fondu de 1,2 million de barils, un peu moins
que la baisse de 2 millions de barils anticipée.
agences/sbo
L'euro bat des records
L'euro a continué d'enchaîner les records face au dollar mercredi, en montant jusqu'à la valeur jamais vue de 1,5570 dollar.
Plus tôt dans la journée, il avait franchi le seuil de 1,55 dollar pour la première fois de son histoire.
Mardi, l'annonce d'une action coordonnée des grandes banques centrales, dont la Fed, avait permis au dollar de regagner un peu de terrain.
Mais la tendance s'est inversée mercredi, les investisseurs estimant que cela ne suffira pas à résoudre complètement la crise du crédit.
La livre sterling a également baissé face à l'euro, à 76,70 pence pour un euro, et monté face au billet vert à 2,0247 dollars pour une livre.
En revanche, le franc suisse gagnait du terrain face à la devise européenne, à 1,5786 franc pour un euro, comme face au billet vert, à 1,0158 franc pour un dollar.
La devise européenne était également en légère baisse face au yen à 158,22 yens pour un euro, contre 158,57 yens la veille.
De son côté, le billet vert reculait aussi face à la monnaie nippone, à 101,87 yens pour un dollar, contre 103,42 mardi.