Les adeptes du frugalisme préfèrent les termes d'indépendance financière et de retraite anticipée. Mais peut-on vraiment parler de retraite? "On peut arrêter de travailler, dans un sens individuel, mais il ne s'agit pas de retraite au sens des institutions. Je parlerais plutôt de retrait du monde du travail", répond Dario Spini, psychologue social, directeur du Centre de recherche sur les parcours de vie et les vulnérabilités de l'Université de Lausanne, interrogé dans Le Point J.
Le frugalisme est le reflet d'une époque qui a mis beaucoup de valeur au capital richesse.
Il précise que les frugalistes choisissent "un retrait du parcours de vie normé, avec une perspective assez individualiste. L'idée est de capitaliser le plus vite possible un certain montant, qui permet de vivre ou de survivre, et d'ensuite organiser sa vie de manière assez simple".
La méthode, grosso modo, vise à réduire au maximum l'écart entre le revenu et les dépenses autant que possible, en adoptant un mode de vie frugal. Marc Pittet*, l'auteur de "Libre à 40 ans" (aux éditions GA) et du blog Mustachian Post, explique notamment qu'en suivant sa méthode, il est possible pour une personne qui n'a pas de grosse fortune de base d'atteindre sa retraite en Suisse en 10 à 15 ans.
Jessica Vial et l'équipe du Point J
*Il s'agit d'un pseudonyme.