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Nestlé: Brabeck ôte une de ses casquettes

Le Belge Bulcke a remplacé l'Autrichien Brabeck à la tête de Nestlé.
Paul Bulcke (à gauche) remplace officiellement Peter Brabeck.
Peter Brabeck a lâché jeudi sa double casquette à la tête de Nestlé lors de l'assemblée générale réunie à Lausanne. Les actionnaires ont élu à une écrasante majorité (98,89%) Paul Bulcke au poste d'administrateur délégué (CEO).

Peter Brabeck se concentrera désormais sur sa fonction de
président du conseil d'administration.

Ce sont 2570 actionnaires qui avaient répondu à l'appel du
groupe, représentant 53,28% des actions du groupe. Ils ont approuvé
tous les points qui leur étaient soumis à de fortes majorités, a
indiqué Nestlé.

Cumul positif

Dans son discours aux actionnaires, Peter Brabeck a affirmé que
le cumul de ses fonctions avait permis à Nestlé de négocier avec
succès son virage stratégique. "Je vous invite à vous féliciter de
votre décision de 2005" de confier les fonctions de président et
d'administrateur délégué à une seule personne, a déclaré Peter
Brabeck.



Le cumul des mandats était contesté par différentes groupes
d'actionnaires, comme le fonds de compensation de l'AVS, Ethos ou
Actares. Sa double fonction a permis d'accélérer la réorientation
stratégique de la multinationale tout en continuant à créer de la
valeur pour les actionnaires, a expliqué Peter Brabeck.

Beat Hess élu

"L'accroissement spectaculaire de la valeur du groupe qui a
augmenté de 81 milliards de francs à 196 milliards en l'espace de
ces trois ans" en est selon lui la meilleure preuve. "Sur les 12
dernières années, la rémunération totale se monte à plus de 400
pour cent en francs suisse, la monnaie la plus forte du monde",
s'est félicité l'administrateur délégué du groupe depuis 1997. Ce
calcul inclut les dividendes, rachats d'action et plus-value de
l'action.



Enfin, Beat Hess, qui dirige les services juridiques du groupe
Shell, a été élu au conseil d'administration de la multinationale
veveysane. Les actionnaires ont en outre donné leur aval au
versement d'un dividende de 12,20 francs par action (+17,3%) et à
la scission par dix de la valeur nominale de l'action couplée à une
réduction du capital de 10 millions de francs. Une refonte des
statuts a été nécessaire.



ats/boi

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Une ère de changement

La réorientation vers la nutrition, la santé et le bien-être a permis de diminuer le poids des matières premières dans la chaîne de création de valeur, a indiqué Peter Brabeck jeudi.

Désormais, la croissance et la performance de Nestlé dépendent essentiellement de sa capacité à valoriser les résultats obtenus dans le recherche et le développement, a ajouté le patron de la société.

L'ère Brabeck a également été celle de la transformation du "superpétrolier Nestlé en une flottille de vaisseaux rapides et manoeuvrable". Cette structure permet une grande efficacité opérationnelle tout en gardant un haut degré de décentralisation dans l'interaction avec les consommateurs.

"Le consommateur global n'existe pas", a répété Peter Brabeck. Le PDG voit dans le respect des différences culturelles, des préférences et des habitudes locales "la condition essentielle de notre succès".

107 milliards de chiffre d'affaires

Le groupe Nestlé a franchi en 2007 le seuil des 107 milliards de francs de chiffre d'affaires, dont plus de 100 milliards réalisés dans le domaine de l'alimentation et des boissons.

Le résultat opérationnel s'est établi à 15 milliards pour un bénéfice net de 10,6 milliards.