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Nouveau cap pour le pétrole: 115 dollars

L'or noir à 100 dollars le baril donne le blues aux économistes
Nouveau bond du pétrole, qui atteint 115 dollars le baril.
Où donc s'arrêtera le pétrole? A 100 dollars le 2 janvier, 105 dollars le 6 mars puis 110 dollars le 13 mars, et maintenant 115 dollars le 16 avril, le prix du baril n'en finit pas de battre de nouveaux records.

Mercredi, le baril a dépassé pour la première fois le seuil des
115 dollars à New York, après une chute inattendue des stocks
pétroliers aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir,
et un nouveau recul du dollar, au plus bas face à l'euro.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet
crude" pour livraison en mai s'est hissé peu après 14h35 (16h35
suisses) à 115,07 dollars, un niveau inédit depuis le début de la
cotation du brut en 1983 à New York.

A Londres aussi

Le cours s'est ensuite un peu replié pour terminer la séance à
114,93 dollars. Le prix du pétrole s'est renchéri de plus de 52
dollars par rapport à son niveau il y a un an à New York.



A Londres, où s'échange une qualité de pétrole plus lourde et plus
soufrée, un nouveau record a également été enregistré, le Brent de
la mer du Nord atteignant un plus haut historique à 112,79 dollars
le baril.

Plongeon des stocks

Mercredi, c'est un plongeon des stocks pétroliers américains qui
a précipité la nouvelle flambée des prix, alors que la demande
semble reste forte, notamment dans les pays émergents tels la
Chine.



Très sollicités à l'approche de l'été, période de grands
déplacements aux Etats-Unis, les stocks d'essence ont fondu de 5,5
millions de barils, à 221,3 millions de barils, contre un recul de
seulement 1,8 million prévu par les analystes.



afp/boi

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Le dollar chute toujours

Les prix de l'or noir sont aussi soutenus par la glissade du dollar.

Dopé par un contexte de forte inflation, le billet vert s'est échangé à 1,5970 pour un euro mercredi.

Cet effondrement incite les fonds spéculatifs à se réfugier dans les matières premières, dont le pétrole.

Le dollar a touché son nouveau plus bas, peu avant 18h, après les propos de la présidente de la banque de Réserve fédérale de San Francisco, qui a dit s'attendre à une croissance "faible, voire nulle" au premier semestre aux USA, et qu'une contraction ne pouvait être exclue.

Le billet vert avait déjà perdu du terrain mercredi, après la publication des chiffres des mises en chantier de logements et des permis de construire, qui ont reculé à un niveau nettement inférieur aux attentes des analystes.

La reprise de l'inflation, les prix à la consommation s'étant à nouveau affichés à la hausse pour le mois de mars, n'a pas empêché la chute du dollar.