Ces nouvelles entreprises comptaient en moyenne, au démarrage, 1,4 personne en 2018. Celles qui ont le plus de chances de survie sont actives dans la santé alors que celles qui en ont le moins se situent dans l’hébergement et la restauration.
La pandémie va accélérer la tenance
Et la pandémie va encore creuser l’écart. "Si on refait l’exercice dans une année ou deux, les statistiques vont démontrer qu’en fait tout va s’accentuer", remarque Martial Décoppet, responsable de la clientèle PME pour la Suisse romande chez Credit Suisse.
"La restauration et l’hôtellerie auront davantage de difficultés (…) Et on voit que les sociétés qui s’en sortent le mieux sont celles qui sont actives dans la santé et l’action sociale", poursuit-il. "Vu les circonstances actuelles, je pense que ça va aussi se confirmer dans les années à venir".
Le taux de survie des entreprises suisses est comparable à celui d’autres pays comme la France ou les Etats-Unis, selon Rico Baldegger, directeur de la Haute école de gestion Fribourg.
Moins d'entreprises créées par nécessité
Mais pour le professeur, il y a une spécificité suisse qui fausse un peu les résultats: "On a beaucoup d’entrepreneurs à temps partiel", relève-t-il. "Et si on compare avec d’autres pays, on a moins de personnes qui doivent vraiment créer une entreprise par nécessité. Cela veut dire qu’on ferme peut-être plus vite son entreprise".
Autrement dit, selon que vous êtes entrepreneur par défi ou par dépit, un échec n’a pas la même signification.
Guillaume Meyer/oang