Selon les économistes de Credit Suisse, ce recul de la demande est dû à la crise sanitaire et est lié à deux facteurs: la progression du télétravail, ainsi que la nécessité pour les entreprises de faire des économies. Certaines attendent donc avant de louer de nouveaux locaux.
Selon Credit Suisse, ces changements de mode de travail vont réduire la demande en surfaces de bureaux d'environ 15% dans les dix prochaines années.
L'emplacement des bureaux aura aussi une importance particulière. Les emplacements centraux, bien desservis, sont les plus recherchés. Et avec une demande générale en baisse ces prochaines années, Credit Suisse s'attend à des écarts toujours plus marqués entre les centres-villes et la périphérie.
Même au niveau de certains grands centres, il y a actuellement trop d'offre. C'est particulièrement le cas à Genève, selon Credit Suisse. Le taux d'offre s'élève à 11,5%, et la demande n'est pas assez dynamique pour faire disparaître l'offre excédentaire.
Une baisse inéluctable?
Sur le plus long terme, les économistes de Credit Suisse considèrent que la baisse de la demande n'est pas inéluctable. De nombreuses entreprises vont continuer de considérer le bureau comme le lieu central du travail.
Et, selon la banque, télétravailler sur une période prolongée entraîne des pertes de productivité et une baisse de l'innovation. Plus généralement, selon la banque, avec la reprise de la croissance, l'effet devrait être atténué.
Romain Bardet/ebz