Dans une interview au journal
"Sonntag", le conseiller fédéral ajoute: "En réalité, cela veut
dire pour chacun ad interim".
Des réticences exprimées
Peter Kurer n'est pas un pur produit des milieux bancaires,
reprend le ministre. En tant que manager de crise, il doit
désormais résoudre de nombreux problèmes. Si la banque se remet sur
les bons rails, le successeur pourrait être quelqu'un avec un
profil plus pointu.
La nomination du chef juriste Peter Kurer à la succession de
Marcel Ospel comme président du conseil d'administration d'UBS
mardi dernier avait suscité la surprise et des critiques.
Un parachute de 22 mio pour Ospel?
Par ailleurs, la presse du week-end révèle que Marcel Ospel
pourrait toucher un parachute doré de 22 millions de francs lors de
son départ, alors que la banque est en pleine débâcle après la
perte de quelque 40 milliards de francs.
Du côté de l'UBS, le chef de la communication a formellement
démenti ce chiffre et a parlé de "pure spéculation", indique "Le
Matin Dimanche", qui reprend une information du "Blick". Selon la
banque, la question de la compensation de Marcel Ospel est remise à
une date ultérieure.
Pas avant 2009
Une version qui surprend, l'usage voulant que toutes les
modalités financières soient réglées par contrat avant le retrait
des hauts managers.
Dans tous les cas, aucune information ne sera donné lors de
l'assemblée générale d'UBS le 23 avril à Bâle, car ce point n'est
pas à l'ordre du jour. Le montant de la compensation ne devrait
finalement être connue que lors de la publication du rapport de
gestion 2008, qui ne paraîtra qu'en 2009.
agences/swisstxt/cer
Niklaus Blattner critique les bonus
L'ancien vice-président de la Banque nationale Niklaus Blattner s'exprime dans la "SonntagsZeitung" sur les compensations versées aux hauts managers.
Le système de bonus des grandes banques a contribué aux milliards d'amortissements que celles-ci ont dû inscrire dernièrement, estime-t-il. Pour lui, des lignes de conduite devraient être fixées par des directives. Mais les autorités devraient garder l'oeil sur ces pratiques pour éviter toute «autorégulation arrogante».
Les dernières dépréciations annoncées par l'UBS, à hauteur de 19 milliards de francs, ont été un «choc», explique l'ancien banquier central qui pensait jusqu'ici que l'UBS comme le Credit Suisse étaient des banques bien dirigées.
Le système de bonification et les contrats des cadres les plus haut placés sont actuellement passés en revue, a expliqué dimanche une porte-parole de l'UBS.