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La BNS maintient ses taux négatifs, prête à agir pour le franc

Le siège de la Banque nationale suisse (BNS) sur la place Fédérale à Berne. [AFP - Fabrice Coffrini]
Le siège de la Banque nationale suisse (BNS) sur la place Fédérale à Berne. - [AFP - Fabrice Coffrini]
La Banque nationale suisse (BNS) a conservé jeudi sa politique monétaire inchangée et laissé ses taux en territoire négatif tout en se disant prête à intervenir sur le marché des changes, malgré les accusations de manipulation de sa monnaie par les Etats-Unis.

"La pandémie de Covid-19 continue de peser lourdement sur l'économie. Dans ce contexte difficile, la Banque nationale suisse poursuit sa politique monétaire expansionniste, afin de stabiliser l'évolution de la conjoncture et des prix" et d'assurer des conditions de financement favorables, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L'institut d'émission helvétique continue également à "approvisionner généreusement" en liquidités le système bancaire au moyen de la facilité de refinancement BNS-Covid-19.

"Une politique expansionniste nécessaire"

Selon le patron de la BNS, Thomas Jordan, "une politique monétaire expansionniste demeure nécessaire pour surmonter la crise". Pour le responsable de la banque centrale helvétique, "la reprise économique prendra encore du temps et l'incertitude demeurera forte".

La veille, les Etats-Unis avaient accusé la Suisse, aux côtés notamment du Vietnam, de manipuler sa monnaie pour en tirer un avantage commercial indu, selon un rapport semi-annuel publié par le département américain du Trésor. La BNS avait vivement réagi à ces affirmations, martelant qu'"en aucun cas, la Suisse n'effectue de manipulations monétaires".

>> Lire : Washington accuse la Suisse de manipuler sa devise, la BNS dément

ats/lan

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La BNS plus optimiste sur l'économie suisse en 2020

La Banque nationale suisse (BNS) a relevé sa prévision d'évolution du produit intérieur brut helvétique pour 2020, s'attendant désormais à une contraction de quelque 3% contre une baisse d'"environ 5%" jusqu'ici.

Ce regain d'optimisme s'explique par l'impact négatif de la première vague de coronavirus moins grave qu'attendu.

Pour l'année prochaine, une croissance entre 2,5% et 3% est attendue, indique jeudi l'institut d'émission, qui parle de "reprise incomplète". La BNS n'avait jusqu'ici formulé aucune prévision pour 2021.