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Entreprises suisses: des patrons globalisés

Le Belge Bulcke a remplacé l'Autrichien Brabeck à la tête de Nestlé.
Le Belge Bulcke a remplacé l'Autrichien Brabeck à la tête de Nestlé.
Conséquence de la globalisation, les grandes entreprises suisses emploient de plus en plus de dirigeants étrangers, constate une étude de Guido Schilling & Partner. Ils constituent 42% du total et même plus de 53% des nouveaux engagés.

Et le phénomène devrait s'accroître ces prochaines années,
prévoit lundi le cabinet zurichois spécialisé dans la recherche de
cadres.

Lors de la précédente enquête, effectuée l'an passé, la
proportion de dirigeants étrangers représentait 40% du total et 50%
des nouveaux engagés.

Internationalisation

L'internationalisation croissante des directions des 100 plus
grandes firmes helvétique se reflète aussi dans l'augmentation du
nombre de patrons étrangers. En l'espace d'un an, la part des
directeurs généraux ne disposant pas d'un passeport à croix blanche
est passée de 32 à 38%.



Comme par le passé, les Allemands sont les plus nombreux à faire
leur chemin au sein des étages de direction des sociétés
helvétiques. Toutefois, en ne tenant compte que des dirigeants
nouvellement engagés, les Américains, les Britanniques, les
Australiens, les Sud-Africains et les Canadiens s'imposent de plus
en plus.



Pour réaliser son étude, le cabinet Guido Schilling & Partner
a interrogé 104 entreprises, concentrant 780 postes de
direction.



ats/cab

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Image traditionnelle écornée

L'image traditionnelle des managers ne subit pas uniquement des mutations au niveau de la nationalité, mais aussi en matière de durée d'activité au sein d'une même entreprise.

Alors qu'auparavant la catégorie des dirigeants n'ayant pas travaillé pour le groupe dans lequel ils ont été nommés ou n'ayant jamais exercé un poste directorial ne représentait que 4%, celle-ci a doublé.

Ce changement illustre l'assèchement du marché du travail en Suisse pour ce type d'emplois, relèvent les auteurs de l'étude.

La situation actuelle force les entreprises à explorer de nouvelles voies.

Le profil type

De manière générale, le «dirigeant-type» d'une grande société helvétique reste toutefois un Suisse âgé de 51 ans et disposant d'un titre universitaire.

Actif depuis près de 20 ans dans la même compagnie, il est entré dans la direction à environ 40 ans et y est actif durant près de cinq ans.

Le même profil est observé pour les directeurs généraux, ceux-ci étant un peu plus âgés, soit 53 ans.