La banque Intesa Sanpaolo , qui conseille Alitalia, a rassemblé
seize investisseurs italiens disposés à appuyer son plan de
renflouement de la compagnie aérienne , a déclaré cette source.
Ces investisseurs sont disposés à injecter un milliard d'euros
environ dans une nouvelle entité Alitalia, sans ses filiales
déficitaires.
Société scindée en deux
Selon une autre source proche du dossier, Intesa Sanpaolo doit
rencontrer Air France-KLM mercredi pour lui présenter le plan de
sauvetage. Celui-ci "requiert la participation d'un associé
international à un certain moment", a expliqué une troisième source
au fait de la situation. Air France-KLM, qui a renoncé auparavant
cette année à une reprise d'Alitalia, devant l'opposition des
syndicats du groupe italien, n'a fait aucun commentaire.
On pense que le plan d'Intesa prévoit de diviser Alitalia en deux
et de mettre sous tutelle judiciaire ses filiales en difficulté,
permettant aux investisseurs italiens de placer leur argent dans
les activités saines.
Air One, seule véritable concurrente d'Alitalia sur la juteuse
ligne Milan-Rome, serait incorporé dans la nouvelle entité. Son
patron Carlo Toto réinvestirait une partie des 300 millions d'euros
qu'il retirera de l'accord dans la nouvelle société, baptisée
Compagnia Aerea Italiana.
ats/cab
Plan de la dernière chance
Le plan de reprise doit être présenté vendredi à la direction d'Alitalia au cours d'un conseil d'administration qui doit également annoncer ses résultats semestriels qui s'annoncent désastreux.
Alitalia accuse désormais des pertes d'environ 3 millions d'euros par jour, contre environ 2 millions d'euros au premier trimestre, a récemment indiqué le quotidien romain Il Messaggero.
Ce plan de reprise est la dernière chance de survie pour Alitalia après le retrait de l'offre de rachat d'Air France-KLM au printemps dernier.
Modification de la loi nécessaire
Le conseil des ministres qui se réunit jeudi devrait approuver une modification de la législation permettant d'instaurer une procédure de semi-faillite, prochaine étape primordiale du plan de la banque italienne Intesa Sanpaolo.
Ce plan est la troisième tentative de l'Etat italien, qui détient 49,9% du capital d'Alitalia, de renflouer une compagnie notoirement déficitaire.