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L'UBS encaisse 15 milliards de dollars

L'UBS mise en cause aux Etats-Unis.
L'UBS tente de se refaire une santé après la crise des subprimes.
L'UBS encaisse 15 milliards de dollars et réduit son exposition au subprime. Le numéro un bancaire suisse a finalisé la vente de titres hypothécaires au géant américain BlackRock, et il lui a même octroyé un prêt à cet effet.

L'UBS a cédé un portefeuille d'une valeur nominale de 22
milliards de dollars à un nouveau fonds administré par le gérant
d'actifs BlackRock, a-t-elle indiqué mercredi dans un communiqué . Elle reçoit un prix
correspondant à 15,68 milliards de francs au taux de change
actuel.

Exposition au subrime diminuée

Cette transaction annoncée le 6 mai n'entraîne ni gain, ni perte
comptable, car ces titres étaient déjà définis à 15 milliards à fin
mars. Sa concrétisation marque pour la banque une étape importante
dans la diminution de son exposition à cette catégorie d'actifs,
souligne son patron Marcel Rohner, sans vouloir toutefois détailler
ses modalités.



Les positions vendues concernent dans leur grande majorité les
segments «subprime» (risque élevé) et «Alt-A» (risque moyen). Le
reste porte sur des débiteurs de premier ordre.

UBS finance en partie l'opération

A noter que l'acquisition est financée via un prêt à terme
octroyé par l'UBS elle-même, à hauteur de 11,25 milliards de
dollars, sur plusieurs années et assorti de garanties. L'opération
a aussi bénéficié de moyens levés par BlackRock auprès
d'investisseurs, qui atteignent 3,75 milliards de dollars.



Blackrock a été fondée en 1988. Elle gérait alors essentiellement
des produits obligataires, avant d'élargir ses activités. La
société offre désormais dans une soixantaine de pays des services
d'investissement, de gestion du risque et de conseil à la clientèle
(privée ou institutionnelle).

BlackRock, un géant

Sa fusion avec la gestion d'actifs de Merill Lynch en 2006 avait
donné à l'un des leaders mondiaux du secteur. Le groupe totalisait
à fin mars des fonds sous gestion de 1360 milliards de dollars.
Quant à sa plateforme BlackRock Solutions, elle propose des
services de gestion du risque à des clients institutionnels. Basé à
New York, le groupe emploie plus de 5500 personnes dans 19
pays.



ats/tac

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Perte du 12 milliards au 1er trimestre

Embourbée dans la crise du crédit, l'UBS a essuyé une perte abyssale de 11,535 milliards de francs au premier trimestre.

La banque a décidé de réduire sa voilure en biffant d'ici mi-2009 près de 5500 emplois dans le monde (dont 1500 en Suisse) sur un total de 83'800.

L'établissement a vu sa clientèle, en particulier les investisseurs institutionnels, lui retirer des fonds.

De janvier à mars, les sorties d'argent ont atteint 12,8 milliards de francs, alors qu'un an auparavant la banque avait vu affluer des nouveaux avoirs pour 52,8 milliards.

A fin mars, les positions nettes de l'UBS liées à des hypothèques de subprime se montaient à 15,6 milliards de dollars, contre 27,6 milliards trois mois auparavant.

Celles adossées à des hypothèques «Alt-A» ont reculé de 36,7 à 17,1 milliards de dollars.

Le titre UBS en baisse

L'action UBS était en forte baisse: le titre perdait 4,3% en début d'après-midi à la Bourse suisse, tandis que le marché restait plus ou moins stable.

La banque n'a pas voulu détailler les conditions de la transaction. Cette discrétion ne permet pas aux analystes d'évaluer avec précision la qualité de l'opération. La vente constitue toutefois un signal positif: les analystes saluent la volonté de l'UBS de réduire son exposition au crédit à risque, qui lui a déjà coûté 37 milliards de dollars de dépréciations.