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Le baril franchit les 130 dollars à New York

Le pétrole cher pourrait avoir des effets positifs sur le porte-monnaie
Le prix du baril de pétrole n'en finit plus de grimper.
Le baril de pétrole a dépassé pour la première fois 133 dollars à New York et 132 dollars à Londres. Une chute imprévue des réserves pétrolières américaines a dopé les cours.

Après avoir enfoncé dans la matinée, pour la première fois, le
seuil de 130 dollars le baril à New York, les cours du pétrole ont
continué leur folle escalade, atteignant 133,38 dollars. Dans la
foulée, Wall Street, influencé également par la baisse drastique
des prévisions de croissance de la Fed, a terminé en baisse pour le
2e jour consécutif. Dow Jones et Nasdaq ont tous deux perdu
1,77%

Les prix du pétrole, qui ne cessent de voler de record en
record, avaient franchi le seuil psychologique des 100 dollars pour
la première fois le 2 janvier, et ont accéléré depuis leur envolée.
Tout concourt à enflammer les prix: l'attitude de l'Organisation
des pays exportateurs de pétrole (Opep), des nouvelles alimentant
le sentiment de précarité de l'offre et le spectre d'un épuisement
plus rapide que prévu des réserves mondiales.

Prix doublés en un an

Sur un an, les prix du pétrole brut ont plus que doublé, et leur
ascension ne devrait pas s'interrompre de sitôt, selon certains
analystes. La banque Goldman Sachs avait ainsi pronostiqué début
mai un baril à 200 dollars d'ici six mois à deux ans.



Cette nouvelle flambée se nourrit du sentiment, partagé par une
majorité d'opérateurs, que l'écart entre offre et demande se
resserre dangereusement au fil des mois: alors que la demande ne
cesse de progresser dans les pays émergents, l'offre peine à
suivre, notamment chez les producteurs hors-Opep.

Inertie de l'Opep

L'inertie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole
(Opep), qui assure 40% de l'offre mondiale, a contribué à
l'envolée. Le cartel pétrolier a observé la flambée depuis le mois
de septembre sans apporter une goutte supplémentaire aux
consommateurs qui réclamaient plus de brut.



L'Opep estime le marché suffisamment approvisionné. Elle compte
sur les producteurs non-membres de l'Opep pour fournir les nouveaux
consommateurs (les pays émergents, Chine en tête) qu'ils
réclament.

Spéculation

La hausse du pétrole est due à la spéculation sur les marchés
financiers et non à une offre insuffisante, a affirmé mardi le
ministre vénézuélien de l'Energie et du Pétrole, Rafael Ramirez,
après une rencontre avec le secrétaire général de l'Opep à
Caracas.



Selon Rafael Ramirez, «une quelconque hausse de la production
serait immédiatement stockée et cela aurait un impact négatif sur
les prix». La hausse des cours du brut «n'est pas liée à l'offre et
à la demande» car «il existe suffisamment de pétrole sur le
marché», a insisté M. Ramirez, conjointement avec Abdallah
el-Badri, son interlocuteur de l'Opep, qui n'a de cesse également
de répéter que le marché est correctement approvisionné.



Signe que le torchon brûle entre pays producteurs et pays
consommateurs, la Chambre des représentants américaine a adopté
mardi à une majorité écrasante un projet de loi visant à permettre
au ministère de la Justice de poursuivre les pratiques
anticoncurrentielles dans le milieu pétrolier, notamment parmi les
«entités contrôlées par l'Opep».



ats/tac

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Les pêcheurs français en colère

Les quelque 20'000 marins-pêcheurs de France ont intensifié leur action mercredi pour protester contre la hausse du prix du gazole, ce qui a forcé le gouvernement à réagir. Celui-ci a promis le versement de 110 millions d'euros d'aide avant fin 2008.

Le mouvement de protestation a débuté il y a 10 jours sur la côte atlantique avant de s'étendre au reste du pays. Les marins bloquent de nombreux ports ainsi que des dépôts de carburant.

Le prix du gazole, qui a presque doublé en un an, a plongé les pêcheurs dans une situation "dramatique". Certains estiment même gagner plus d'argent en restant à quai qu'en partant en mer.

Indonésie: carburants à +30%

L'Indonésie a annoncé mercredi qu'elle allait bientôt augmenter de 28,7% le prix des carburants, une décision sensible sur le plan social mais jugée nécessaire dans le contexte de flambée mondiale des cours du pétrole. La hausse importante des carburants est susceptible, selon des experts, de provoquer une inflation à deux chiffres.