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Subprime: pour l'UBS, le pire est passé

Marcel Rohner a acquis pour 3,9 millions de francs d'actions UBS.
Marcel Rohner s'est voulu rassurant dans la presse.
Le directeur général de l'UBS, Marcel Rohner, a estimé que le pire est passé dans la crise des crédits hypothécaires américains, dans un entretien paru jeudi dans la presse helvétique.

"Je pense clairement que le pire est derrière nous", a-t-il
indiqué au quotidien Le Temps . "Sans doute les banques auront-elles
encore pas mal de ménage à faire ces deux prochaines années, mais
en ce qui concerne les risques systémiques, nous avons passé
l'étape la plus difficile", selon Marcel Rohner.

Activités "discutables"

Revenant sur l'implication de la banque d'affaires, principale
responsable de la débâcle dans les "subprime", il a estimé que
l'entité avait "développé des activités économiquement
discutables".



"Nous avons commis l'erreur d'adopter une stratégie d'imitation
pour combler notre retard sur les concurrents dans les opérations à
revenu fixe", selon Marcel Rohner. Ce dernier a également critiqué
la "confiance excessive dans les procédures de contrôle" de
l'établissement.

Confiance à retrouver

UBS, qui a subi des dépréciations d'actifs de 37,4 milliards de
dollars dans la crise des "subprime", a vu sa réputation sévèrement
égratignée et a annoncée un recentrage vers son coeur de métier, la
gestion de fortune, après avoir essuyé un important revers avec sa
banque d'investissement aux Etats-Unis. Le numéro un mondial de la
gestion de patrimoine lutte cependant pour regagner la confiance
des plus fortunés.



Au premier trimestre, UBS a enregistré un reflux net d'argent
nouveau de 12,8 milliards, contre un afflux de 52,8 milliards il y
a un an. UBS a publié pour les trois premiers mois de l'exercice
une perte nette de 11,535 milliards de francs suisses, après avoir
déjà perdu 4,4 milliards en 2007.



afp/ats/tac

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Démêlés aux USA

L'UBS se retrouve également confrontée à des démêlés judiciaires aux Etats-Unis concernant des soupçons d'aide à l'évasion fiscale.

Mercredi, le journal Financial Times révélait que l'UBS aurait conseillé à certains membres de son ancienne équipe de gestion de patrimoine, en charge de la fortune de clients américains, d'éviter les voyages aux USA, où la justice mène une enquête.

UBS aurait également mobilisé des avocats pour la cinquantaine de banquiers qui composaient l'ancienne équipe de gestion de patrimoine.

Un grand nombre d'entre eux a quitté la banque depuis la décision en novembre de réduire l'activité transfrontalière de gestion de patrimoine pour les clients américains, avait ajouté le quotidien économique britannique. UBS n'a pas souhaité commenté ces informations.

Début mai, l'UBS avait confirmé que les autorités américaines avaient arrêté un cadre supérieur dans une enquête sur des soupçons d'évasion fiscale. Ce dernier avait été brièvement interpellé, puis relâché par les autorités et doit demeurer aux USA pour rester à la disposition de la justice.