Premiers effets de la grève du lait

Pour l'instant, cela ne pose pas de problème en terme de
production, précise l'entreprise. Hochdorf Nutritec, dont le site
principal se situe à Sulgen (TG), a réceptionné mercredi environ un
million de litres de lait, «ce qui reste très haut pour la
période», selon son porte-parole.

Christoph Hug part du principe que la grève est responsable de
la moitié du recul des livraisons. L'autre moitié s'expliquerait
par le jeu des fluctuations journalières.



Les grévistes se situent surtout dans le district zurichois
d'Affoltern et dans la région de Hünenberg (ZG), précise M. Hug.
Quelques grévistes ont aussi été signalés dans le canton de
Bâle-Campagne.

Grévistes optimistes

Du côté de Big-M, l'association alémanique à l'origine de la
grève qui a débuté mercredi, on affiche un optimisme certain. «Les
paysans sont très motivés et espèrent que le mouvement prenne
encore de l'ampleur», a indiqué Martin Haab, co-président de Big-M
(»Bäuerliche Interessengruppe für Marktkampf»).



Big-M, dont les membres se disent étranglés par la hausse des prix
du fourrage et du carburant, réclame une hausse de 10 centimes de
franc suisse par litre. Le litre de lait se négocie actuellement
aux alentours de 0,75 franc, soit très en dessous des coûts de
production évalués à un franc, selon le syndicat paysan.

Dès vendredi en Suisse romande

En Suisse romande, où le syndicat Uniterre a lui aussi appelé à
la grève à partir de jeudi matin, les premières indications sur les
conséquences du mouvement seront disponibles vendredi.



La grève a par ailleurs reçu jeudi l'appui de Prolait - Fédération
laitière, la principale organisation de producteurs de Suisse
romande. «Nous comprenons et nous soutenons la démarche de certains
de nos collègues qui sont écoeurés», a indiqué Eric Jordan,
directeur de Prolait. «Nous n'appelons cependant pas nous-mêmes nos
producteurs à la grève, car nous sommes en plein processus de
négociation», a-t-il ajouté.



ats/tac