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L'appel à l'aide des compagnies aériennes

La hausse du pétrole contraint l'aviation à revoir ses ambitions.
La hausse du pétrole contraint l'aviation à revoir ses ambitions.
Etranglées par le pétrole cher, les compagnies aériennes ont réduit leurs ambitions pour 2008, tablant lundi sur une perte de 2,3 milliards de dollars pour l'ensemble du secteur, et lancé un appel à l'aide aux gouvernements.

Réunie lundi à Istanbul pour son assemblée générale,
l'Association internationale du transport aérien (IATA), qui
représente plus de 240 compagnies aériennes et 94% du trafic
international régulier, prévoyait encore en avril des profits de
4,5 milliards de dollars pour cette année.

En 2007, le secteur avait réalisé 5,6 milliards de dollars de
bénéfices, les premiers depuis l'an 2000. Le pronostic de lundi se
fonde sur un baril à 106,5 dollars en moyenne. "Si le prix du
pétrole reste à 135 dollars pour le reste de l'année, les pertes
seront encore pire à 6,1 milliards de dollars", a déclaré Giovanni
Bisignani, directeur général de l'IATA, dans son discours
inaugural.

En pleine tempête

"La situation a changé dramatiquement ces dernières semaines. Un
pétrole qui est monté au dessus de 130 dollars par baril nous a
menés dans un territoire inconnu. Si l'on y ajoute
l'affaiblissement de l'économie mondiale, nous avons tous les
éléments pour une nouvelle tempête" sur les compagnies aériennes,
a-t-il ajouté.



Les transporteurs avaient déjà beaucoup souffert après les
attentats du 11 septembre 2001, avec la chute brutale du trafic
aérien. Devant la crise pétrolière, Giovanni Bisignani a lancé un
cri d'alarme aux gouvernements: "ils doivent arrêter de nous
traiter, nous et nos passagers, comme des vaches à lait et ils
doivent contrôler les fournisseurs qui font la même chose".



Il les a également appelés à surveiller l'impact de la spéculation
pétrolière. "Les gouvernements doivent s'assurer que le coût de
l'énergie reflète sa valeur réelle", a-t-il dit.



afp/cab

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Achat de pétrole groupé

Le poste carburant se taille la part du lion dans les dépenses des transporteurs.

Face à la flambée des prix, Oneworld - l'une des trois alliances de compagnies aériennes comprenant notamment British Airways et American Airlines -, a déclaré qu'elle réfléchissait à des achats en commun d'or noir.

"La semaine prochaine, nous avons rendez-vous et nous allons essayer d'être plus agressifs pour convaincre nos membres d'acheter ensemble du pétrole", a dit son représentant, John McCulloh.

Améliorer les performances

Le directeur général de l'IATA a par ailleurs promis des mesures en faveur de l'environnement de la part des membres de IATA.

"Avec un pétrole à 130 dollars le baril, notre industrie est tout particulièrement incitée à améliorer ses performances", a-t-il lancé.

Plus les avions se modernisent moins ils consomment de carburant et donc moins ils polluent.

"Les gouvernements n'arrivent pas à comprendre cela et ils restent fixés sur des mesures punitives", a-t-il ajouté, faisant allusion à la volonté de l'Union européenne d'imposer de strictes limites d'émission au CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique.