Le dirigeant a également lancé un appel à collaborer face à la pandémie. "Aucun problème international ne peut être résolu par un seul pays", a-t-il affirmé.
Comme lors de son premier discours en 2017 devant le WEF, lorsqu'il avait alors vivement défendu le libre-échange et la mondialisation, il a appelé tous les Etats à défendre le multilatéralisme pour sortir du "marasme". Sous peine, en cas d'isolement, d'aboutir "à une nouvelle Guerre froide", avertit-il.
"Nous devons bâtir une économie mondiale ouverte (...) laisser de côté les normes, les règles et les systèmes discriminatoires et excluants, et faire tomber les barrières au commerce, à l'investissement et aux échanges technologiques", a-t-il dit.
Pour un G20 leader de la gouvernance mondiale
Ce discours intervient alors que la nouvelle administration américaine de Joe Biden n'a pas caché son intention de maintenir la pression sur Pékin sur la scène internationale. "La confrontation nous mènera dans une impasse", a indirectement répondu le président chinois.
Xi Jinping a par ailleurs estimé que les perspectives économiques mondiales restaient incertaines et que des situations d'urgence de santé publique "pourraient très bien se reproduire" à l'avenir.
Il a ainsi plaidé en faveur d'une coordination accrue des politiques macroéconomiques et d'un renforcement du rôle de gouvernance du G20, en évoquant la perspective d'une reprise "agitée" après la crise du coronavirus. Pour le dirigeant chinois, le G20 doit être le "principal forum de gouvernance économique mondiale".
ats/reuters/jop
La question ouïghoure, pomme de discorde entre Pékin et Washington
La question ouïghoure constitue l'un des nombreux points de friction entre Pékin et Washington avec le Covid-19, Hong Kong ou encore Taïwan. Une confrontation à laquelle le secrétaire d'Etat américain sortant Mike Pompeo aura donné des allures de nouvelle Guerre froide.
Selon des experts étrangers, plus d'un million de Ouïghours sont ou ont été détenus dans des camps de rééducation politique du Xinjiang.
Cette vaste région semi-désertique, frontalière notamment avec le Pakistan et l'Afghanistan, est placée sous étroite surveillance policière depuis une série d'attentats meurtriers commis en Chine et attribués à des séparatistes et islamistes ouïghours.
Pékin récuse le terme de "camps" et affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle, destinés à fournir un emploi à la population et donc à l'éloigner de l'extrémisme religieux.