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Le FMI table sur une croissance mondiale plus forte que prévu en 2021

Le FMI table sur une croissance mondiale plus forte que prévu en 2021 (+5,5%) [Keystone-ATS - EPA/MARK]
Le FMI table sur une croissance mondiale plus forte que prévu / Le Journal horaire / 31 sec. / le 26 janvier 2021
Le déploiement accéléré des vaccins contre le Covid-19 dans le monde combiné à des plans de relance massifs, aux Etats-Unis notamment, rendent le FMI optimiste pour 2021: il s'attend désormais à un rebond de 5,5% du PIB mondial contre 5,2% trois mois plus tôt. Avec des variations importantes d'un pays à l'autre.

Dans ses dernières perspectives de l'économie mondiale rendues publiques ce mardi, le Fonds monétaire international précise que le scénario de référence repose sur "une large disponibilité" des vaccins dans les économies avancées et certains pays émergents à l'été 2021. Ainsi que dans la plupart des pays d'ici la seconde moitié de 2022, soit un calendrier accéléré par rapport aux attentes d'octobre.

Des réalités disparates d'un pays à l'autre

Les Etats-Unis, première puissance économique mondiale, devraient enregistrer une croissance de leur produit intérieur brut de 5,1% (+2 points) dopé par le dernier plan de soutien économique de 900 milliards de dollars adopté fin décembre par le Congrès. Il s'agirait alors de la plus forte croissance annuelle depuis 1984.

C'est sans compter l'impact potentiel du gigantesque plan de sauvetage de 1900 milliards dévoilé début janvier par le nouveau président démocrate Joe Biden, qui doit être prochainement discuté au Congrès, avant un programme d'investissements plus tard dans l'année.

La deuxième puissance, la Chine enregistrera, elle, une croissance de 8,1%, à peine moins que les 8,2% projetés il y a trois mois.

En zone euro, la résurgence de la pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement qui en résultent ont affaibli l'activité. Le FMI n'attend plus qu'un PIB à 4,2% (-1 point). L'Allemagne devrait enregistrer une croissance de 3,5% (-0,7 point), la France de +5,5% (-0,5 point), l'Italie de +3% (-2,2 points) et l'Espagne de  +5,9% (-1,3 point).

Et toujours sur le Vieux Continent, le Royaume-Uni, frappé par le variant du nouveau coronavirus, voit sa prévision également abaissée, à 4,5% (-1,4 point).

Incertitudes économiques

La prévision mondiale est certes meilleure qu'attendu à l'automne mais elle ne doit pas masquer "l'incertitude extraordinaire" pour l'économie, a en outre mis en garde le Fonds.

Cette mise en garde intervient au moment où des réticences apparaissent dans les rangs républicains et démocrates concernant le plan de sauvetage proposé par Joe Biden. Les craintes reposent notamment sur l'explosion attendue du déficit budgétaire en cas d'adoption de ce gigantesque plan.

Parmi les éléments donnant matière à espérer une croissance meilleure que prévu: la fabrication de vaccins, y compris ceux en cours de développement dans les économies émergentes, ainsi que leur distribution et l'efficacité des thérapies. Cela signifierait une fin de pandémie plus rapide, renforçant la confiance des entreprises et des ménages.

A contrario, la croissance pourrait s'avérer inférieure aux 5,5% dévoilés mardi si la flambée de virus, y compris à partir de nouveaux variants, s'avère plus difficile à contenir.

Soutien politique

Dans ces conditions, le FMI met en garde contre le retrait prématuré du soutien politique "avant que la reprise n'ait pris racine" car il y aurait des faillites d'entreprises, des suppressions d'emplois et des pertes de revenus. Le FMI souligne que les pays qui garderont le cap en matière de soutien budgétaire seront ceux qui retrouveront le plus de vigueur économique.

afp/vl

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Un PIB mondial amputé de 22'000 milliards de dollars entre 2020 et 2025

La pandémie de Covid-19 va amputer le produit intérieur brut mondial de 22'000 milliards de dollars entre 2020 et 2025, selon l'économiste en chef du Fonds monétaire international, Gita Gopinath. Il s'agit d'une "perte cumulée", l'impact est donc "substantiel", a-t-elle commenté.

En juin 2020, le FMI avait estimé à plus de 12'000 milliards de dollars les pertes cumulées pour l'économie mondiale pour 2020 et 2021.

Avec ses nouvelles prévisions, l'institution souligne que les pertes cumulées vont se poursuivre alors que la pandémie n'est toujours pas sous contrôle.

Gita Gopinath souligne que "le fardeau de la crise" est supporté de "manière disproportionnée" par les personnes les moins qualifiées, ainsi que les femmes et les jeunes.