Nouveau recul du chômage en juin
Le taux de chômage a une nouvelle fois diminué en juin en Suisse. Il s'est inscrit à 2,3%, après 2,4% en mai. Le taux atteint ainsi un nouveau plus bas depuis juin 2002, indique le SECO lundi.
Selon les chiffres publiés lundi par le SECO, 91'477 personnes
étaient inscrites au chômage à la fin du mois dernier, soit 3689 de
moins qu'en mai.
Chômage des jeunes en recul
Par rapport à juin 2007, le nombre de personnes annoncées au
chômage auprès des offices régionaux de placement (ORP) a ainsi
diminué de 8304 personnes ou 8,3%, constate le Secrétariat d'Etat à
l'économie dans sa statistique publiée lundi.
Le chômage des jeunes (15-24 ans) a pour sa part baissé de 5,5%
par rapport à mai, à 13'170 personnes. Comparé à juin 2007, il a
diminué de 8,9%, soit 14'131 de moins. L'arrivée sur le marché du
travail durant l'été de jeunes ayant terminé leur formation devrait
toutefois à nouveau inverser la tendance.
Le Valais a la forme
L'ensemble des demandeurs d'emploi (chômeurs et autres) inscrits
durant le mois sous revue s'est chiffré à 144'546 personnes. Leur
nombre a baissé de 3981 par rapport à mai, et de 14'131 ou 8,9% sur
une année.
Dans les cantons romands, le Valais montre la plus forte baisse du
taux de chômage sur un mois, à 2,4% (2,8% en mai). Seul le canton
de Vaud n'a pas évolué, avec un taux resté stable à 3,6%.
A Genève, toujours lanterne rouge suisse devant Vaud, il est
ressorti à 5,5% (5,6% en mai), à Neuchâtel à 3% (3,1%), dans le
Jura à 2,7% (2,8%), et à Fribourg à 2,1% (2,2%). A Berne, il est
ressorti à 1,5% (1,6%).
Le nombre de places vacantes annoncées en juin dernier aux ORP a
de son côté également diminué par rapport à mai, de 233 postes à
15'181 unités. Il reste toutefois plus élevé, de 1838 places
disponibles, qu'en juin 2007. Par ailleurs, 1908 personnes ont
épuisé en avril leurs droits aux prestations de l'assurance
chômage, selon les données encore provisoires des caisses de
chômage.
Un tableau pas si idyllique
Selon les estimations de Serge Gaillard, directeur de la
division du travail au SECO, le chômage a ainsi vraisemblablement
atteint son plus bas de l'année. En tenant compte du contexte
économique, il devrait progressivement remonter au 2e
semestre.
La baisse de juin s'explique par les facteurs saisonniers
habituels de cette période. Juin coïncide avec une reprise marquée
de l'activité dans la construction et l'hôtellerie-restauration. Ce
qui explique notamment le fort recul (-0,4%) du taux de chômage
durant le mois sous revue en Valais et aux Grisons notamment.
Corrigé de sa composante saisonnière, le tableau est quelque peu
terni. Il montre un total de 99'768 chômeurs et chômeuses pour
juin, en hausse de 0,2% sur un mois, et un taux de chômage de 2,5%
identique à celui du mois précédent.
agences/cer
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Apprentissages: la détente
La détente apparue sur le marché des places d'apprentissage s'est confirmée en juin. Dans l'ensemble, les cantons annoncent des places à pourvoir dans toutes les branches professionnelles.
La plupart des cantons considèrent que le marché se stabilise, comparativement aux années précédentes. Cette embellie est liée à la conjoncture favorable et au nombre stable des élèves terminant la scolarité obligatoire, a indiqué lundi l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT).
Toutefois, l'offre des places dans les différents domaines professionnels ne correspond pas toujours à la demande. Les jeunes accusant un déficit scolaire ou socialement défavorisés ont toujours autant de difficultés à trouver un apprentissage.
Quant aux entreprises offrant des places à exigences élevées, elles ont de plus en plus de mal à recruter les candidats adéquats. Les places d'apprentissage sont particulièrement convoitées dans les domaines de la santé (assistant en soins et santé communautaire), du commerce de détail et de la formation commerciale de base.
Le chômage partiel en recul en avril
Le chômage partiel s'est atténué en avril (dernier mois couvert par la statistique) par rapport à mars, mais a été nettement supérieur à celui relevé pour avril 2007.
Les réductions d'horaire de travail ont touché 677 personnes, soit 83 ou 10,9% de moins qu'en mars.
D'un mois à l'autre, le nombre d'entreprises qui ont eu recours à ces mesures a diminué de 6 unités ou 6,1%, à 93, selon les chiffres du SECO.
Le nombre d'heures de travail perdues a en revanche augmenté de 3% à 56'873.
Un an plus tôt, en avril 2007, le chômage partiel avait affecté 78 entreprises. Il avait touché 450 personnes, entraînant la perte de 27'765 heures de travail, soit moins de la moitié de celles relevées en avril de cette année.