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"En comparaison internationale, la Suisse a vite réagi à la crise économique liée au Covid"

L'invité de La Matinale (vidéo) - Serge Gaillard, directeur de l’Administration fédérale des finances
L'invité de La Matinale (vidéo) - Serge Gaillard, directeur de l’Administration fédérale des finances / La Matinale / 10 min. / le 29 janvier 2021
Serge Gaillard fait partie de ceux qui façonnent les aides publiques durant la pandémie. Invité de La Matinale ce vendredi, le chef de l’Administration fédérale des finances, qui partira à la retraite dans quelques jours, exprime son désaccord avec ceux qui affirment que la Suisse est trop lente et trop pingre dans sa gestion de la crise.

La Suisse est-elle trop lente et trop pingre dans sa gestion économique de la crise sanitaire? Serge Gaillard soutient que non.

"Je suis étonné que certains pensent cela parce qu’on a des prestations qui sont assez hautes en comparaison internationale", souligne-t-il. "Et la Suisse a répondu rapidement, comme jamais depuis la Seconde Guerre mondiale".

"On a par exemple augmenté à 100% le taux de remplacement pour les bas salaires, on a créé un nouveau système perte de gain Covid spécialement pour les indépendants qui n’avaient pas de protection sociale, et on a pris des risques de crédit pour 17 milliards dans les livres de la Confédération", détaille-t-il.

Retard dans la participation aux coûts fixes des entreprises

S’il admet toutefois un certain retard dans la participation aux coûts fixes des entreprises, Serge Gaillard assure que tout rentrera prochainement dans l’ordre.

"Ces retards viennent du fait que le Parlement voulait d’abord soutenir les cas de rigueur. Ce n’est que depuis le mois de janvier qu’on a élargi cette aide pour permettre de soutenir certains secteurs économiques en leur donnant une participation aux coûts fixes. Les cantons ont beaucoup travaillé au mois de janvier, et une grande partie d'entre eux effectuent déjà des payements. Tous seront capables de le faire dès la fin février".

"Une belle marge de manoeuvre"

Et si on parle d’un total de quelque 30 milliards de francs pour éteindre les incendies liés au Covid en Suisse, le chef de l’Administration fédérale des finances se veut plutôt rassurant quant à l’avenir des finances du pays.

"En Suisse, on a une situation plutôt confortable", explique-t-il. "On avait déjà un taux d’endettement très bas avant la crise car on a utilisé les quinze dernières années d’un bon développement économique. Ce qui nous laisse aujourd'hui une belle marge de manœuvre".

Propos recueillis par David Berger

Adaptation web par Fabien Grenon

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