La mise en production doit débuter au deuxième trimestre de l'année en cours et les premières livraisons devraient être disponibles au partiel suivant, a fait savoir Novartis vendredi.
Dans le détail, la multinationale bâloise réceptionnera la substance active mRNA brute de Biontech pour remplir des fioles au sein de ses infrastructures aseptisées argoviennes. Le produit fini sera ensuite réexpédié vers le laboratoire de Mainz, qui se chargera de leur distribution aux systèmes de santé de la planète.
Craintes sur les livraisons
La conclusion de cet accord de sous-traitance survient alors que se multiplient les craintes autour de perturbations dans la livraison prévue de vaccins en provenance de Pfizer/Biontech mais aussi désormais du britannique Astrazeneca. Le duo Pfizer/Biontech se retrouve de surcroît au centre d'une controverse autnt associés en début de semaine les services du français Sanofi, pour accélérer le conditionnement de leur produit.
Hors de la lutte contre le Covid jusqu'ici
Passé largement à côté de la lutte contre la pandémie de Covid-19 avec ses propres produits, Novartis avait déjà proposé en octobre dernier ses services à la modeste biotech zurichoise Molecular Partners, qui a, elle, identifié un antiviral prometteur.
Le géant pharmaceutique rappelle être our du nombre de doses facturables contenues dans chaque fiole.
Pfizer et Biontech s'étaieen discussion avec de nombreux acteurs pour fournir des services de sous-traitance dans les domaines des vaccins comme des traitements. La firme promet au passage de publier le détail d'éventuels accords une fois ceux-ci conclus.
ats/boi
Un intérêt industriel commun
Les démarches de Novartis sont-elles mues par la solidarité ou l'opportunisme? "Sans doute un peu des deux", répond dans Forum Jérôme Schupp, analyste financier chez Prime Partners et spécialiste de la pharmaceutique. "Il y a surtout un intérêt commun."
Cette crise du Covid peut avoir un impact négatif sur certaines activités de Novartis, rappelle-t-il, "donc en contrepartie, cela peut être intéressant pour l'entreprise de mettre certaines capacités à disposition des développeurs de vaccins". Financièrement parlant, ce n'est sans doute pas le plus rentable, estime-t-il, mais c'est tout de même dans son intérêt, et il y a aussi un effet d'image non négligeable.
Enfin, pour Jérôme Schupp, la Suisse ne doit pas forcément s'attendre à bénéficier de ce partenariat. "Cela va dépendre des contrats", dit-il, "mais il faudra attendre la suite de l'année. S'il y a des répercussions, elle arriveront pour les deuxième ou troisième trimestre. Mais rien n'assure que la Suisse en profitera".