Guérie du Covid, la cheffe Marie Robert a toujours le goût de casser les codes
Consacrée par le Gault&Millaut en 2019 puis par le Guide Michelin en 2020, la cheffe étoilée Marie Robert a vu ses projets chamboulés par le Covid-19. Mais malgré trois fermetures et la maladie, qu'elle a elle-même subie, elle ne s'est pas laissée abattre.
Marie Robert fait rayonner la Suisse culinaire dans le monde entier. Cette année, son restaurant est le seul du pays à figurer dans un classement des 1000 meilleures tables du monde, basé sur plus de 600 guides.
Mais après ces nombreuses récompenses, la jeune prodige de la restauration, qui a repris le Café suisse de Bex il y a dix ans alors qu'elle en avait seulement 21, a vu ses projets chamboulés par le Covid-19.
Privée de goût et d'odorat
La Fribourgeoise a elle-même été victime de la maladie. "J'ai perdu l'odorat et le goût, sur le moment j'ai vraiment dramatisé", raconte-t-elle sur le plateau du 19h30, "mais ça a duré environ deux semaines et ensuite tout est revenu à la normale".
Le milieu de la restauration est sous pression durant cette crise, mais il se tient prêt à rebondir. La jeune cheffe n'y fait pas exception.
>> Voir le reportage du 19h30 sur les difficultés rencontrées dans la restauration :
En raison des mesures sanitaires, elle a dû fermer trois fois son restaurant, perdant au passage deux mois de chiffre d'affaires. Mais pas question pour autant de se morfondre à la maison. Marie Robert a lancé un concept de "box" interactives, avec lesquelles elle s'invite à la table de ses clients tout en divertissant leurs enfants.
Mélange des genres
Bousculer les codes, Marie Robert adore ça, et ne s'en cache pas. En vue de la réouverture, qu'elle espère voir bientôt arriver, elle a demandé à de jeunes graffeurs et graffeuses de taguer son restaurant. "Je me suis dit, pourquoi ne pas mélanger l'art de rue avec la gastronomie, qui est quelque chose d'un peu plus précieux quand même".
Mais au-delà de l'originalité, pour la jeune cheffe, il y a aussi un véritable message politique derrière cette idée. "Ça correspond aussi au message que je veux faire passer aux jeunes, montrer qu'il y a différentes formes d'art et d'intelligence", explique-t-elle. "Ce n'est pas parce qu'on a certaines peines à l'école qu'on est forcément nul. Moi à l'école, je n'arrivais pas à écrire mon propre nom sans faute d'orthographe", rigole-t-elle.
Propos recueillis par Fanny Zürcher / Sujet TV: Fanny Moille
Adaptation web: Pierrik Jordan
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