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Roche veut la totalité de Genentech

Roche va racheter l'intégralité de sa filiale américaine Genentech.
Genentech appartient déjà à 55,9% au bâlois Roche.
Le groupe pharmaceutique Roche veut reprendre sa filiale américaine Genentech. Si le rachat se confirme, il totalisera 43,7 milliards de dollars (44,61 milliards de francs), a indiqué lundi le géant bâlois dans un communiqué.

Roche, qui a aussi annoncé ses chiffres semestriels, offre 89
dollars (89,9 francs) par action. Actionnaire majoritaire de
l'entreprise de biotechnologies californienne depuis 1990, le
groupe rhénan possède actuellement 55,9% de son actionnariat.

L'idée d'acquérir l'entreprise établie à South San Francisco
était à l'esprit depuis longtemps, a déclaré en conférence
téléphonique le président de Roche Franz Humer. Ce rachat doit
permettre d'améliorer l'efficacité opérationnelle, par réduction de
la complexité, des doublons et un renforcement sur le marché
américain.

Importante prime

"Généreux et équitable", le prix proposé offre aux actionnaires
indépendants une prime de 8,8% par rapport au cours de clôture de
l'action Genentech de vendredi. Et même de 19% au regard de la
valeur d'il y a un mois, précise le communiqué de Roche, qui
simultanément a publié ses comptes au premier semestre 2008.



Roche entend financer cette acquisition avec ses fonds propres
ainsi que des capitaux étrangers. Confiante de pouvoir assurer le
financement, la direction du groupe bâlois exclut une augmentation
de capital. Des discussions sont en cours avec plusieurs
banques.

Des synergies

Depuis la prise de participation
majoritaire de Roche dans Genentech il y a 18 ans, les deux firmes
ont profondément changé, a expliqué Franz Humer. D'une société
orientée sur la recherche, le laboratoire américain, pionnier des
biotechnologies, s'est mué en un grand groupe pharmaceutique,
leader dans l'oncologie.



A la faveur de l'expansion de Roche et Genentech, les doublons se
sont multipliés. Franz Humer a identifié un potentiel de synergies,
attendues à un montant annuel de 750 à 850 millions de dollars
avant impôts, principalement outre-Atlantique dans les domaines de
l'administration et des infrastructures.



Et Roche présente déjà quelques mesures en matière
d'infrastructures. Le groupe des bords du Rhin prévoit ainsi de
fermer le centre de recherches de Genentech à Palo Alto, dont les
activités seront transférées vers d'autres unités. Le secteur
virologie sera déplacé vers le centre de Genentech à South
San



Francisco.



ats/boi

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Chiffre d'affaires en baisse

Parallèlement à ce projet de rachat, Roche a annoncé lundi ses résultats pour le premier semestre.

Le groupe pharmaceutique bâlois a a réalisé un chiffre d'affaires en baisse de 4%, à 22 milliards de francs.

Le bénéfice net a lui atteint 5,73 milliards de francs, en recul de 2% par rapport à la même période de l'an passé.

Roche confirme ainsi ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Exprimés en monnaies locales, le bénéfice net semestriel reste stable et les ventes affichent une progression de 4%.

Dans le détail, la division Pharma a vu son chiffre d'affaires diminuer de 6% à 17,26 milliards de francs.

Dans le secteur Diagnostics, second pilier du groupe, il a progressé de 4% à 4,75 milliards de francs.

Après Novartis

Roche se trouve toujours devant Novartis en termes de chiffre d'affaires absolu à la lumière du premier semestre 2008. Mais son voisin a signé une performance supérieure en termes de progression tant du bénéfice net et que du chiffre d'affaires.

La semaine passée, l'autre géant pharmaceutique bâlois, Novartis, avait ainsi annoncé un bénéfice net en hausse de 13% à 4,6 milliards de dollars et des ventes en croissance de 11% à 20,6 milliards de dollars (20,8 milliards de francs).

Novartis a également annoncé, début avril, une grosse acquisition, avec la reprise progressive des 77% du numéro un mondial de l'alimentation Nestlé dans Alcon, premier fournisseur de soins ophtalmologiques de la planète. Elle coûtera quelque 38,4 milliards de dollars à l'autre géant bâlois de la pharmacie.