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Le prix du pétrole proche des 100 dollars

Le pétrole cher pourrait avoir des effets positifs sur le porte-monnaie
Les prix du pétrole se sont effondrés de 43 dollars en sept semaines.
Profitant du regain du dollar, les cours de l'or noir sont passés sous les 105 dollars mardi pour la première fois depuis avril. Dans le même temps, l'euro dégringole sous la barre de 1,45 dollar.

Après l'éloignement de la menace de l'ouragan Gustav, les cours
du pétrole sont tombés sous les 105 dollars mardi. Ils ont pâti de
la vitalité du dollar et pourraient bientôt enfoncer le seuil des
100 dollars, selon des analystes.

A la mi-journée, le baril de Brent s'échangeait en baisse de
2,07 dollars à 107,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange de
Londres (ICE). Celui de «light sweet crude» cédait 7,16 dollars à
108,30 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Dans
la matinée, les cours avaient plongé jusqu'à 104,14 dollars à
Londres et 105,46 à New York.



Le niveau record de 147,50 dollars atteint le 11 juillet semble
avoir agi comme une limite psychologique chez les consommateurs et
porté un sérieux coup à la demande: à compter de cette date, les
indices d'une baisse de la consommation aux Etats-Unis et en Europe
ont essaimé et les prix du pétrole se sont effondrés de plus de 40
dollars en sept semaines.

L'effet Gustav

«L'ouragan s'est affaibli après avoir atteint la côte américaine
du Golfe du Mexique, mettant le marché de l'énergie sous pression»,
note Andrey Kryuchenkov, analyste de la maison de courtage Sucden.
Le mouvement s'est brutalement accéléré lundi lors de
l'essoufflement de l'ouragan Gustav - une menace sur les
installations pétrolières du Golfe du Mexique qui soutenait les
cours depuis une semaine.



Les opérateurs ont vendu à tour de bras, entraînant le baril sous
la barre de 110 dollars à Londres, une première depuis fin avril.
L'approche de l'ouragan avait entraîné la fermeture, par
précaution, de toute la production pétrolière dans le Golfe du
Mexique: 1,3 million de barils par jour, soit le quart de la
production américaine.



Mardi, le pétrole a encore chuté d'un cran. Il est tombé sous 105
dollars à Londres, pour la première fois depuis avril, dans la
foulée d'une vigoureuse remontée du billet vert face à la monnaie
unique: l'euro est tombé mardi sous 1,45 dollar pour la première
fois depuis six mois.

Regain du billet vert

La faiblesse du dollar avait agi au premier trimestre comme un
puissant stimulus sur les cours de l'or noir. Cette fois, le regain
du billet vert accélère le départ des investisseurs du marché
pétrolier. Envisagé comme un placement refuge contre l'inflation,
le pétrole perd de son attrait quand le dollar remonte.



La dégringolade des cours sera vraisemblablement au coeur des
discussions lors de la prochaine réunion de l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole (OPEP) le 9 septembre à Vienne. Elle
devrait servir d'argument aux «faucons» du cartel qui, à l'instar
de l'Iran ou du Venezuela, pourraient chercher à convaincre les
autres membres de baisser la production (40% de l'offre mondiale de
brut) pour soutenir les cours.



afp/geg

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L'euro au plus bas

L'euro est passé sous 1,45 dollar mardi peu après 09H30 GMT, tombant à 1,4467 dollar, seuil le plus bas depuis le 8 février dernier.

La monnaie unique renoue ainsi avec un niveau plus atteint depuis plus de six mois, début de son escalade face au dollar qui avait culminé en avril puis en juillet, au dessus de 1,60 dollar pour un euro.

Selon des analystes, les marchés tendent à l'heure actuelle à rester concentrés sur la faiblesse des économies autres que celles des Etats-Unis, espérant qu'elles échappent aux menaces de récession. D'où un affaiblissement général des autres monnaies.

Cette perspective a été renforcée mardi par la publication d'un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dressant un tableau encore plus sombre pour l'avenir économique de la zone euro.

Selon ce rapport, l'Europe est désormais plus proche de la récession que les Etats-Unis, juge l'OCDE, qui a relevé ses prévisions de croissance américaine pour cette année mais abaissé celle de la zone euro.