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UBS malmenée malgré un 2e trimestre meilleur

Le résultat de la banque pourrait être équilibré au 2e trimestre.
Le résultat de la banque pourrait être équilibré au 2e trimestre.
L'UBS devrait enregistrer des résultats meilleurs que prévu au titre du 2e trimestre. Ceux-ci sont susceptibles d'atteindre ou de rester légèrement en retrait du seuil de rentabililté. Cette nouvelle n'a pas suffi à rassurer les marchés.

Toujours engluée dans la tourmente des crédits à risques aux
Etats-Unis, elle est aussi dans le collimateur de la justice aux
Etats-Unis dans une affaire d'aide à la fraude fiscale de grande
envergure.

Perte de clients

Et la perte essuyée par l'investment banking a une nouvelle fois
effacé les contributions positives des divisions de gestion de
fortune et de gestion institutionnelle.



La banque admet que l'»afflux d'argent frais s'est révélé négatif
sur la période», en clair qu'elle a continué à perdre des clients
au 2e trimestre, signe d'une confiance toujours ébranlée.



Au 1er trimestre les sorties d'argent avaient atteint 12,8
milliards de francs, alors qu'un an plus tôt la banque avait vu
affluer des nouveaux avoirs pour 52,8 milliards.

Petit sursis fiscal

L'UBS profite par ailleurs au 2e trimestre selon son annonce de
crédits d'impôts de quelque 3 milliards de francs, suite aux pertes
accumulées ces derniers mois. Selon une porte-parole, la banque
s'est adressée aux autorités fiscales de tous les endroits au monde
où elle est imposable.



En Suisse, il s'agit, outre la Confédération, principalement des
cantons de Zurich et Bâle-Ville. Contactées par l'ATS, les
autorités, s'appuyant sur le secret fiscal, n'ont pas voulu donner
de précisions. La banque, quant à elle, ne donne pour l'heure pas
d'autres détails chiffrés, se contentant de renvoyer à la date du
12 août agendée pour la publication de ses résultats trimestriel et
semestriel.



Jusqu'ici les analystes tablaient sur une perte trimestrielle
comprise entre 2 et 5 milliards de francs, après celle abyssale de
11,535 milliards essuyée au 1er trimestre. Une prévision qui reste
d'actualité hors effet extraordinaire de ces crédits d'impôts.

UBS plombée par les subprimes

Concernant les dépréciations d'actifs au 2e trimestre, les
analystes les estiment désormais entre 4,5 et 5 milliards de francs
compte tenu des informations publiées vendredi. Ce qui les
porterait à un total proche de 45 milliards de francs perdus dans
la débâcle des crédits à risques aux Etats-Unis, et renforce encore
sa place de «champion» européen en la matière.



ats/nr

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L'action toujours chahutée

Fortement malmenée depuis plusieurs mois, l'action UBS a bondi de 8,2% vendredi à l'ouverture de la Bourse après son annonce. Mais l'enthousiasme est complètement retombé en cours de journée.

Le titre a clôturé en baisse de 2,57% à 20,48 francs, après avoir même atteint un plus bas de 20,32 francs. Mardi, il avait enregistré un plus bas historique à 19,81 francs depuis la fusion UBS-SBS de 1998.

Du reste, une reprise durable du cours n'est pas encore à l'ordre du jour. L'agence de notation Moody's Investors Service a abaissé vendredi les notes qu'elle attribue à l'UBS. En revanche, Standard & Poor's (S&P) n'a pas modifié les siennes.

La branche bat toujours de l'aile et l'UBS détient encore de nombreuses positions à risque, remarquent les courtiers. Et des risques et incertitudes supplémentaires compliquent le tableau: nouveaux correctifs de valeur, baisse des recettes, afflux d'argent frais négatif, réputation entachée et rentabilité sous pression.

Recapitalisation: bonne nouvelle

Seule l'affirmation répétée selon laquelle la banque n'aurait pas besoin d'une recapitalisation supplémentaire calme quelque peu les esprits.

Pour la fin du trimestre elle table sur un ratio de fonds propres (ratio BRI de catégorie 1) de 11,5% environ, le seuil critique étant ici à 10%.

Les deux levées de fonds nouveaux effectuées jusqu'ici ont rapporté respectivement 13 et près de 16 milliards de francs.