A la Bourse suisse, les vingt valeurs vedettes de l'indice SMI
ont clôturé en forte baisse de 2,37% à 7084,65 points.
La Bourse de Paris a chuté, en forte baisse pour la deuxième
séance consécutive, le CAC 40 plongeant de 3,22%. L'indice vedette
a lâché 143,12 points à 4304,01 points, dans un volume d'échange de
5,47 milliards d'euros.
Londres et Francfort dans le sillage
La Bourse de Londres a terminé en forte baisse pour la deuxième
séance consécutive, plombée par la résurgence des craintes de
difficultés économiques accrues, qui ont notamment pesé sur les
valeurs bancaires. L'indice Footsie-100 des principales valeurs de
la place a perdu 137,60 points, soit 2,50% par rapport à la clôture
de mercredi, à 5362,10 points.
La Bourse de Francfort a fini en nette baisse, alors qu'aucune
baisse de taux n'est à attendre du côté de la BCE les prochains
mois, malgré la faiblesse de l'économie en zone euro (lire
ci-conte). L'indice Dax des valeurs vedettes a perdu 2,91% à
6279,57 points et le MDax des valeurs moyennes 3,20% à 8281,32
points.
Wall Street aussi
La Bourse de New York a terminé en très forte baisse jeudi,
minée par la dégradation du marché de l'emploi américain,
interprétée comme un mauvais présage pour la croissance de la
première économie mondiale: le Dow Jones a perdu 2,99% et le Nasdaq
3,20%.
afp/ant
La BCE inquiète surtout pour l'inflation
Malgré une économie en panne, la baisse de taux directeur en zone euro n'est pas pour demain, a laissé entendre jeudi le président de la Banque centrale européenne, pour qui le souci numéro un reste l'inflation.
Le conseil des gouverneurs a décidé à l'unanimité de garder inchangé son principal taux directeur à 4,25%.
Jean-Claude Trichet a fait comprendre qu'il en serait ainsi pour de nombreux mois. Malgré un recul de 0,2% du PIB au deuxième trimestre annoncé il y a deux semaines, les gardiens de l'euro n'ont pas changé d'opinion par rapport à début août, a-t-il dit.
«Nous sommes dans un creux (de croissance) au deuxième et troisième trimestre», a bien admis le Français, refusant de dire s'il attendait une récession technique, à savoir deux trimestres d'affilée de contraction de la croissance.
La BCE a d'ailleurs révisé ses pronostics trimestriels à la baisse, ne misant plus que sur 1,4% cette année (contre 1,8%) et 1,2% l'an prochain (contre 1,5%).