Publié

Détente sur le front de l'or noir

Le baril a perdu 5 dollars, donnant du répit à certains secteurs.
Le baril a perdu 5 dollars, donnant du répit à certains secteurs.
Les prix du pétrole ont chuté de plus de cinq dollars à New York lundi en fin d'après midi, repassant sous la barre des 140 dollars.

Les espoirs de compromis de la part de l'Iran, ainsi qu'un
raffermissement du billet vert sont à l'origine de cette
accalmie.



Vers 18h00, le baril de pétrole Brent de la mer du Nord pour
livraison en août perdait 3,83 dollars à 140,60 dollars, sur
l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. A la même heure, le
baril de «light sweet crude» pour livraison en août cédait 5,64
dollars à 139,65 dollars, sur le New York Mercantile Exchange
(Nymex).

Les marchés rivés vers l'Iran

En cours d'échange, les cours ont glissé jusqu'à 139,52 dollars
à Londres et 140,33 dollars à New York, s'écartant nettement de
leurs records de jeudi dernier, de respectivement 146,69 et 145,85
dollars. «L'attention du marché reste centrée sur l'état changeant
des relations Isräel-Iran. Un vent d'optimisme (laissant espérer)
une résolution pacifique a soufflé sur le marché quand on a appris
que l'Iran avait envoyé une réponse officielle à Javier Solana, le
chef de la diplomatie européenne» ont commenté les analystes de la
banque Barclays Capital.



L'Iran a remis vendredi à Javier Solana, le chef de la diplomatie
européenne, une réponse qui n'a pas été rendue publique, à un
ensemble de propositions ayant reçu l'aval du groupe des Six
(Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne),
les pays engagés dans la recherche d'un accord avec l'Iran.



Les relations très tendues entre l'Iran et la communauté
internationale à propos du programme d'enrichissement d'uranium
mené par Téhéran avaient été récemment la principale source de
tensions géopolitiques contribuant à faire grimper les prix du
pétrole.

Renforcement du dollar

L'accalmie relative sur ce front s'est conjuguée à un facteur de
nature technique: un net regain du dollar face aux autres devises,
décourageant les achats de matières premières. «Le billet vert
était raffermi ce matin (lundi), accentuant ses gains par rapport à
la fin de la semaine dernière et mettant davantage la pression sur
les prix du pétrole», expliquait Andrey Kryuchenkov, analyste de la
maison de courtage Sucden.



L'euro valait 1,5655 dollar vers 18h00, loin de ses plus hauts de
la semaine dernière: la monnaie unique avait flirté avec son record
historique du 22 avril (1,6019 dollar pour un euro) en se
propulsant à 1,5909 dollar mercredi dernier.



Par ailleurs, le marché suivait avec attention la joute furieuse
opposant les actionnaires de la compagnie pétrolière russo
britannique TNK-BP (voir ci-contre).



agences/het

Publié

TNK-BP : pas d'accord

Les actionnaires russes de TNK-BP ont annoncé lundi ne pas être parvenus à limoger le patron britannique de la compagnie pétrolière, Robert Dudley, dont ils réclamaient la démission (deux voix pour et trois contre).

"Les actionnaires russes ont à maintes reprises souligné qu'en dirigeant le groupe, Robert Dudley ne prend en compte que les intérêts du BP ignorant les intérêts des autres actionnaires", souligne le communiqué.

Le consortium affirme également que le patron britannique a violé "la législation fiscale, de travail et de migration" russe.

BP et AAR qui détiennent chacun 50% de TNK-BP, troisième groupe pétrolier russe, sont engagés depuis quelques semaines dans un combat frontal pour son contrôle.

La communauté économique internationale suit de très près les événements au sein de TNK-BP, nombre d'analystes soupçonnant l'Etat russe d'en tirer les ficelles pour tenter de remettre la main sur ses actifs, à l'heure actuelle entièrement privés.