Le conseil d'administration du groupe, réuni lundi soir, a
décidé de «présenter une demande de cessation de paiement pour
éviter une aggravation de la crise qui pourrait devenir
irréversible et avoir de graves répercussions sur ses créanciers et
sur l'intérêt de tous ses actionnaires», selon un communiqué.
La pierre espagnole s'effondre
C'est le premier grand groupe immobilier à se placer sous la
protection de la loi depuis le début du retournement du marché
immobilier espagnol en 2008. A ce retournement s'ajoute la crise
financière qui rend difficile l'accès au financement pour ces
entreprises.
Après des années de forte demande, d'envolée des prix et de
construction à tout crin, alimentée par de l'argent bon marché, la
pierre espagnole est en train de s'effondrer avec des ventes en
chute libre et des prix qui marquent le pas. Le stock de logements
vides gonfle et des promoteurs se retrouvent avec des projets en
chantier sur les bras mais pas d'acheteurs.
Un autre grand groupe immobilier, Colonial, s'était retrouvé dans
la tourmente au début de l'année, mais finalement les banques
créancières en avaient pris le contrôle, en se partageant les
actions du groupe qui avaient été gagées chez elles.
agences/tac
Les logements en repli
Le prix des logements en Espagne a inversé la tendance et s'affiche désormais en repli, de 0,1% au 2e trimestre par rapport au 1er trimestre, selon le ministère du Logement mardi.
Ce repli est la première baisse en termes absolus depuis le début de la flambée immobilière à la fin des années 90.
Le marché immobilier espagnol est en train de se retourner après une décennie de frénésie. Le nombre de transactions chute, et de nombreux professionnels du secteur sont sur la sellette.
Conséquences sur d'autres corporations
L'un des leaders mondiaux de la fabrication de sanitaires et de carrelages, l'espagnol Roca, va supprimer 400 emplois sur un total d'environ 2500 en Espagne à cause de la crise immobilière qui plombe la demande.