Cette perte massive est due à la chute du nombre de passagers. En 2020, ils étaient un peu plus de 5 millions à embarquer ou à débarquer à l'aéroport de Genève, soit 68,8% de moins qu'en 2019.
Pour remédier à ce choc, les mesures d'économie mises en place par la direction générale ont permis de réduire les dépenses d'investissement (-46,1%), de diminuer les charges de fonctionnement (-39,7%) et de réduire les charges de personnel hors éléments exceptionnels (-12,3% par rapport à 2019), explique Genève Aéroport dans un communiqué.
Plusieurs autres décisions ont eu un impact sur la baisse des charges de personnel, telles que le gel des embauches, le non-remplacement automatique des postes libérés, le non-renouvellement d'une cinquantaine de contrats à durée déterminée, la suppression de primes et la compensation des soldes d'heures et de vacances.
"Mauvais signal"
Invité mardi dans le 12h30, le directeur de Genève Aéroport André Schneider estime que "des pertes de cette ampleur sont toujours un mauvais signal": "Notre travail aujourd'hui est d'éviter de mettre en péril l'avenir de l'aéroport. (...) Nous pouvons maintenir nos obligations et nos engagements, que nous avons pris, envers la concession ou encore sur les réductions des impacts sur l'environnement."
André Schneider estime avoir "trouvé la meilleure solution pour s'en sortir": "Comme il est très difficile de prévoir le déroulé exact de cette crise, nous faisons régulièrement de nouvelles estimations. Nous sommes prêts à prendre les mesures qui s'imposent, comme l'an dernier où nous avons pu réduire massivement les coûts. Mais de l'autre côté, si le trafic reprend, nous devons nous assurer que nous disposons des personnes et des infrastructures pour pouvoir l'accompagner."
Le directeur table sur une reprise du trafic aérien en 2024 afin de "nous permettre de reconstituer les pertes et de retrouver sur les dix prochaines années la santé financière d'avant la crise".
Propos recueillis par Nadine Haltiner
Adaptation web: Valentin Jordil