L'augmentation des coûts de la santé et un marché des capitaux
défavorable expliquent cette hausse, a annoncé lundi premier
assureur-maladie de Suisse.
Dans un entretien publié dans «Le Temps», le chef d'Helsana
justifie la politique de son groupe de ne pas réduire davantage ses
réserves pour proposer des primes plus basses.
Assumer les engagements
«Les réserves ne devraient pas être un instrument de politique
des prix. Leur seule fonction est de garantir la solvabilité des
caisses», dit Manfred Manser. «Proposer des hausses inférieures à
la nôtre équivaut à reculer pour mieux sauter», avertit-il. Le chef
d'Helsana craint qu'à l'avenir certaines caisses ne pourront plus
faire face à leurs engagements et que leurs assurés payent alors la
facture.
Avec 1,96 million d'assurés et des recettes de primes de 5,34
milliards de francs, Helsana est le leader de la branche de
l'assurance-maladie en Suisse.
Hausse moyenne de 2,2%
Selon un sondage de comparis publié mi-juillet, la hausse moyenne
pour 2009 devrait atteindre 2,2%. Certains assureurs ont annoncé
que leurs primes stagneront.
Les caisses maladie ont eu jusqu'au 31 juillet pour soumettre
leurs tarifs 2009 à l'Office fédéral de la santé publique. Une fois
le feu vert donné, elles peuvent les transmettre aux assurés.
ats/bri
Hausse des coûts de la santé
La hausse des coûts de la santé est elle estimée à 4% pour 2008 par le Centre de recherches conjoncturelles de l'EPFZ (KOF). Ceux-ci dépasseront pour la première fois la barre des 60 milliards de francs. Un tiers de ces frais relève de l'assurance obligatoire des soins. La hausse des coûts devrait être encore plus élevée en 2009.
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) table elle sur une hausse identique en 2009 et s'attend à une augmentation des coûts de 4,6% cette année, un taux proche des 4,7% calculé par santésuisse, l'association faîtière des assureurs-maladie.