"C'est une combinaison de plusieurs facteurs. Mais ce qu'on voit dans la plupart des cas, c'est que ce sont des pays qui manquent d'atouts économiques à un certain moment de leur histoire et qui décident d'attirer de l'argent, des fonds sur leur sol", explique Maxime Vaudano, journaliste au Monde, qui a travaillé sur plusieurs enquêtes relatives à l'évasion fiscale, des PanamaPapers à OpenLux.
Il développe d'ailleurs l'exemple du Luxembourg, "un tout petit pays, enclavé, qui a toujours été dans une situation compliquée par son positionnement et sa taille, et qui a commencé à développer des services le rapprochant d'un paradis fiscal au début du XXème siècle. Mais cela a vraiment explosé au début des années 1970, quand le pays a vu son industrie sidérurgique s'effondrer".
Aujourd'hui, il est compliqué pour un pays de se revendiquer comme un paradis fiscal.
"Historiquement, il y avait un discours un peu plus décomplexé de la part des centres offshores ou des paradis fiscaux" sur le fait d'attirer des sociétés et des personnes physiques avec des services financiers efficaces et la promesse de payer moins d'impôts, ajoute Maxime Vaudano, qui précise que "depuis la crise financière de 2008, il y a une prise de conscience et des actions menées pour contrer ces stratégies".
Où les paradis fiscaux se trouvent-ils actuellement? Pourquoi leur définition est-elle controversée? La Suisse comme paradis fiscal, est-ce un mythe?
Jessica Vial et l'équipe du Point J