Modifié

Le commerce extérieur suisse au ralenti

L'industrie des machines est un moteur de l'économie suisse.
Le commerce extérieur reste malgré tout robuste en Suisse.
La progression du commerce extérieur suisse a nettement ralenti sur les 9 premiers mois de 2008. Si la hausse de 2007 n'a de loin pas été atteinte, le niveau reste élevé et l'évolution robuste. Le secteur horloger s'en sort très bien.

Au final, la balance commerciale de la Suisse présente en effet
sur ces neuf mois un excédent cumulé de 15,04 milliards de francs,
supérieur de 41,3% à celui de la même période de 2007, et plus
élevé que l'excédent de 13,95 milliards de francs enregistré pour
toute l'année dernière, selon la statistique de l'Administration
fédérale des douanes (AFD) publiée mardi.

Ralentissement confirmé

Les exportations nominales ont atteint 157,07 milliards de
francs. Elles ont ainsi augmenté de 7,4%, mais seulement de 0,7% en
termes réels, contre respectivement 12,6% et 7,7% pour la même
période de 2007.



Les importations nominales ont elles augmenté de 4,8% durant ces
neuf mois, et de 3,3% en termes réels, à 142,02 milliards de
francs. Un an plus tôt, la progression nominale s'affichait à
11,9%, et à 8% en termes réels.



D'une manière générale, le ralentissement s'est accentué au long
de la période sous revue. Si huit branches exportatrices sur les
dix prises en compte par la statistique ont progressé, aucune n'a
pu confirmer son dynamisme de l'an dernier, à commencer par les
industries des métaux et des matières plastiques. Celles du textile
et de l'habillement ont pour leur part affiché un recul.

Alimentaire et horlogerie vont bien

Seule une petite minorité de
branches ont vu leurs exportations continuer à présenter des
hausses à deux chiffres durant ces neuf mois, la palme (+16%
nominal/+13% réel à 5,06 milliards de francs) revenant à
l'industrie alimentaire dopée par le boom des exportations de café.
L'horlogerie a elle aussi montré une croissance toujours soutenue
de ses exportations (+13% nominal/+6,8% réel à 11,13 milliards de
francs)

(voir encadré).





Chez les deux locomotives du commerce extérieur que sont la
chimie/pharmacie (exportations pour 55,92 milliards de francs sur
neuf mois, +6,9% nominal mais -5,6% réel) et l'industrie des
machines et de l'électronique (32,95 milliards, +4,8% nominal et
+4,3% réel) les différents secteurs ont évolué inégalement.

Le pétrole pèse lourd

Du côté des importations, le groupe produits énergétiques a
littéralement explosé en raison de la flambée des prix pétroliers.
Les importations de ce groupe ont totalisé sur neuf mois 13,27
milliards de francs, soit une hausse en valeur nominale de 44,2% et
réelle de 8,6%.



Les importations de biens de consommation ont augmenté de 3,9%
nominal et 8,9% réel, à 54,93 milliards de francs. Une forte partie
de cette hausse repose sur la bijouterie et la joaillerie, relève
l'AFD.



agences/cer

Publié Modifié

L'horlogerie s'en sort très bien

Les exportations horlogères suisses ont connu un rebond en septembre en dépit d'un environnement difficile. Elles ont atteint 1,5 milliard de francs, en progression de 15,1% par rapport au même mois de l'an passé. Sur neuf mois, la croissance est de 13,3%.

En rythme annuel, le fléchissement de l'été s'est interrompu, a relevé mardi la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH). La croissance s'est faite en volume (+ 310'000 unités) et en valeur avec une contribution de toutes les matières.

La reprise des ventes à Hong Kong (+22%) à 263,3 mio, laisse loin derrière les autres marchés. Les Etats-Unis, en-dessous de la moyenne selon la FH, ont toutefois poursuivi le redressement entamé depuis trois mois. Les exportations horlogères dans ce pays se sont établies à 215,9 mio (+11,8%).

En Europe, les trois principaux débouchés pour les produits horlogers suisses, - la France (+16,7%), l'Italie (+15,9%) et l'Allemagne (+18,3%)- ont connu une évolution très homogène.

La Chine se classe en 7e position, avec des exportations qui ont explosé en valeur (+47,2%). C'est le plus fort taux de variation des quinze premiers marchés de la branche, souligne la FH. Quant au Japon, il a mis un coup de frein à la baisse (-2,1%).

En valeur, la hausse a été soutenue aux deux bouts de l'échelle de prix, constate la FH. La croissance des montres de moins de 200 francs a été supérieure à 20%, contribuant largement à l'augmentation en volume de la branche, avec plus de 300'000 unités. Les garde-temps de plus de 3000 francs ont enregistré une croissance en valeur de 28,2%. Entre les deux, le segment des montres-bracelets à 200-500 francs a affiché un léger recul.