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Le baril de brut à moins de 120 dollars

Le pétrole cher pourrait avoir des effets positifs sur le porte-monnaie
Le prix du baril de brut ne cesse de fluctuer.
Les prix du pétrole ont perdu près de quatre dollars lundi à New York. Le brut est même tombé sous les 120 dollars le baril à New York et à Londres, pour la première fois depuis trois mois.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light
sweet crude" pour livraison en septembre a fini la séance à 121,41
dollars, en chute de 3,69 dollars par rapport à son cours de
clôture de vendredi.

A Londres, le baril de Brent pour livraison en septembre a perdu
3,50 dollars, terminant à 120,68 dollars.

Pétrole mexicain épargné

"La perspective du passage de la tempête Edouard avait soutenu
les cours en début de séance, mais le marché s'est rendu compte que
vu sa trajectoire et son intensité, elle n'aurait qu'un impact
limité sur la production de pétrole", a expliqué Andy Lipow, de
Lipow Oil Associates, basé à Houston (Texas).



La tempête Edouard, formée dans le golfe du Mexique, où se
concentrent un quart des installations pétrolières américaines, se
dirigeait lundi après-midi vers les côtes du Texas et de la
Louisiane, selon le Centre national des ouragans (NHC)
américain.



Les groupes Shell et Chevron ont annoncé avoir procédé à des
évacuations de personnel, mais ont assuré que leur production n'en
serait pas affectée. De son côté, le géant pétrolier américain
ExxonMobil a indiqué n'avoir effectué aucune évacuation.

Affaiblissement de la demande

Par ailleurs, "l'affaiblissement de la demande et l'espoir d'une
offre plus abondante pèsent sur le marché", a estimé Phil Flynn,
d'Alaron Trading. Les prix du baril de pétrole ont chuté de plus de
25 dollars depuis leur pic du 11 juillet, à 147,27 dollars à New
York. Les analystes mettent ce plongeon sur le compte des
inquiétudes sur la santé de l'économie mondiale, et son impact
potentiel sur la consommation d'énergie, plus chère que jamais.
D'autant que la consommation, notamment d'essence, marque déjà le
pas aux Etats-Unis, premier cosommateur mondial de pétrole.



"On observe également des signes d'essoufflement de la demande
dans d'autres marchés, en Europe, au Japon, en Corée...", a énuméré
Lipow. "La question est désormais de savoir si cette baisse de la
demande va durer, alors que dans le même temps le marché est bien
approvisionné", a ajouté l'analyste, qui pronostique un baril à 110
dollars à court terme.



afp/bri

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Offre sous tension avec l'Iran

Sur le front de l'offre, la tension est de nouveau montée lundi entre l'Occident et l'Iran, quatrième producteur mondial d'or noir.

Les six grandes puissances impliquées dans les discussions sur le programme nucléaire iranien ont menacé Téhéran de nouvelles sanctions après un entretien peu concluant d'un négociateur iranien avec le chef de la diplomatie de l'Union européenne Javier Solana.

Le dossier iranien est très suivi par les investisseurs, alors que Téhéran a menacé en juillet de fermer le détroit d'Ormuz, par où transite environ 40% du pétrole mondial, si ses intêrets étaient en jeu.

"Le fait que le marché baisse malgré ce type d'interférences, de nature à faire monter les cours, signifie que les investisseurs se préoccupent avant tout de l'affaiblissement de la demande", a jugé Mike Fitzpatrick, de MF Global.